L’enseignement des sciences, en particulier celui des mathématiques dans les langues nationales, reste un des soucis majeurs du chef de l’état, Macky Sall, a indiqué vendredi à Thiès le ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane.
Cette grande considération qu’accorde le Président Sall aux sciences tient au rôle fondamental que jouent les mathématiques dans le développement d’un pays, a expliqué M. Niane, en présidant la conférence inaugurale de l’Université de Thiès, axée sur le thème : ‘’L’enseignement des sciences dans les langues nationales africaines : problèmes et perspectives’’.
Il a rappelé qu’un conseil présidentiel s’est déjà tenu sur ce sujet, à la suite de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal.
Selon lui, des efforts sont faits dans ce sens par les pouvoirs publics, avec l’introduction des langues nationales dans l’enseignement. Il a par ailleurs cité l’exemple de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint Louis, avec l’enseignement du wolof et du pulaar au niveau de l’UFR civilisation et des sciences, arts, culture et communication.
De l’avis du Pr Niane, l’enseignement des langues nationales participe au développement du pays, mais aussi favorise la diversité culturelle d’un peuple, parce que chaque ethnie s’identifie d’abord à sa langue et sa culture pour s’ouvrir aux autres.
Dans son exposé, il a également expliqué comment les mathématiques sont mises à contribution dans les sciences occultes et la voyance.
Le Professeur Abdoulaye Elimane Kane, philosophe et ancien ministre de la Culture, introduisant le thème de la conférence, a souligné que le déficit de connaissances et les lacunes de bons nombre d’enseignants, qui ne maîtrisent pas bien le français, sont autant de facteurs qui contribuent à la baisse de la qualité de l’enseignement.
Selon lui, il faut outiller les enseignants à travers une bonne formation dans les langues nationales, et leur l’introduction dans les universités, avec à la clé la soutenance de thèses de doctorant dans chaque langue enseignée pour à la fin arriver de manière progressive à l’introduction des langues nationales dans l’enseignement.
Il a aussi suggéré la mise en place d’une académie des sciences en langues nationales, pour mieux valoriser cet enseignement.
Le Pr Mamadou Sangharé a quant à lui relevé que l’enseignement des mathématiques est une nécessité pour tout pays, car ‘’les maths sont le fondement des sociétés modernes’’.
Il a plaidé pour l’apprentissage des mathématiques dès le plus bas âge, pour donner à l’enfant un esprit de créativité.
Il a relevé une baisse du nombre d’élèves et d’étudiants qui optent pour les matières scientifiques et les mathématiques, estimant qu’aujourd’hui cette dernière discipline est très mal enseignée, ce qui fait fuir les élèves et les étudiants.
Il existe pourtant des moyens simples d’enseigner les mathématiques, avec une mise à contribution des langues nationales, a-t-il fait observer.
La conférence inaugurale a enregistré la participation des anciens ministres Seydou Madani Sy, Cheikh Hamidou Kane, Djibo Leity Kâ, Madior Diouf, ainsi que celles du directeur de la Fondation Léopold Sedar Senghor, Raphael Ndiaye. Le recteur de l’Université de Thiès, Badalaye Kane, et de nombreux autres universitaires ont aussi tenu à être présents à cette rencontre organisée sous l’égide de la Fondation Léopold Sedar Senghor.
14 Commentaires
Morender
En Février, 2014 (21:38 PM)Pfff
En Février, 2014 (22:22 PM)Dans quelle langue ferait-ont les cours de mathématiques ? En Wolof ou en Diola ?
Le vrai problème du Sénégal, c'est que le sénégalais, et plus particulièrement la jeunesse actuelle aime la facilité, le gain immédiat et le masla; et surtout, elle n'a aucun sens des priorités.
Or, il se trouve que pour faire des mathématiques, il faut un vrai goût de l'effort.
Goût de l'effort pour la maîtrise de la langue de travail (anglais ou français, en général); goût de l'effort pour accepter de réfléchir sur un exercice pendant une semaine sans garantie de trouver un solution; goût de l'effort pour s'attaquer à des problèmes de recherche difficiles, etc.
Si vous connaissez un étudiant, posez lui la question : à quand date votre dernier achat de livre ?
L'immense majorité des étudiants vous diront qu'ils n'en ont jamais acheté. Par contre si vous leur posez la même question à propos de chaussures ou de téléphone portables, la réponse sera tout autre.
Comment voulez vous former des scientifiques lorsque le sens des priorité et le niveau de conscience est aussi bas ?
Pauvre Sénégal !
Azzziz
En Février, 2014 (22:36 PM)Fans
En Février, 2014 (22:45 PM)Commerçant Baol Baol
En Février, 2014 (23:53 PM)Je compte sur vous mes amis , Parceque temps yi sama xél daloule dara
Niakhar
En Février, 2014 (23:54 PM)formons a partir du bfem dans les technologies, les sciences biologiques et médicales, les TIC, l'électrotechnique, le génie civil et j'en passe. Vous avez ces écoles types IAM, ITECOM, SUP DE CO, ISM, BEM, FASTEF ça ne forme que de futurs cravatés chomeurs. Mary Teuw arretons de dilapider les sous dans ces écoles.
Ist
En Février, 2014 (00:50 AM)Verdad
En Février, 2014 (01:10 AM)la connaissance. Ils ne parlent que de bourses. Allez dans les pavillions, ils sont tous commerçants. Il faut les entendre s'exprimer. Des étudiants qui parlent un français d'un élève de CM2.
Le comble de tout ceci, se sont les reportages de certains journalistes. Catastrophique!
Sow Demba
En Février, 2014 (01:40 AM)Bon certains me diront que c est pas possible et ça va prendre du temps mais faut au moins qu 'on commence et les générations a venir vont continuer le boulot, pas de secret tous les pays qui se sont développes l ont réussi a partir de leur langue nationale,
Desfois tu peines vraiment a expliquer a tes jeunes frères certaines notions élémentaires de maths par le français mais des k tu leur traduis en langues nationales tu vois, ils réussissent, c juste pour ulustrer l 'importance de nos langues dans la compréhension de pas mal de chose.
Je suis convaincu qu'avec une volonté politique, on peut y arriver. Bien sur si certains arrêtent tjrs leur pessimisme .
Un Prof De Maths
En Février, 2014 (11:24 AM)Repenser
En Février, 2014 (11:40 AM)Neanmoins , nos langues nationales n 'ont pas d 'alphabets ou d 'ecritures propres , comme chez les chinois,
thais , malays , arabes , indiens , japonais , koreens , etc...!:)
Il faut plutot se concentrer a repenser l ' orientaion offerte aux etudiants senegalais , qui optent trop facilement
pour des etudes en lettres , droit , ou en sciences sociales , qui ne fairont pas avancer ce pays !
L 'avenir et le developpement d 'un pays s 'articulent dans la maitrise des sciences pures , des mathematiques ,
de la physique et de la chimie !...Ces jeunes , trop nombreux dans les facultes de lettres et de droit , seront
malheureusement de potentiels chomeurs , pour un long temps , car ces matieres ne sont certes pas a la base
du futur, du progres , et de l 'avancee de ce pays ! Revoyez les orientations et les priorites , dans la formation,
l 'enseignement et agissez bien vite , car les autres pays emergents le font ou l 'ont experimente avec succes !
Bonne chance dans vos demarches d 'amelioration dans ce sens , pour surtout donner plus de chances aux jeunes , et ainsi permettre au Senegal de progresser , et de s 'orienter vers un futur brillant et prospere !
WASSALAM...a vous tous..., de la part de...Elysee... !
Un Prof De Maths
En Février, 2014 (11:42 AM)Kalonji
En Février, 2014 (12:01 PM)Ne Pas Oublier
En Février, 2014 (13:27 PM)Participer à la Discussion