Pour permettre à notre système d’enseignement supérieur de connaître des années académiques normales, le Sénégal s’est mis au Ntic. Nos autorités académiques ont mis en place un nouveau processus en ligne de pré-inscription d’orientation et d’inscription des nouveaux bacheliers. Cette nouvelle procédure, selon eux, va permettre de mettre en termes aux tracasseries inutiles souvent soumis aux nouveaux bacheliers. Mais surtout permettre au ministère et aux établissements d’avoir une visibilité parfaite sur le système d’enseignement supérieur.
Pour le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le professeur Mary Teuw Niane «Il s’agit d’utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour faciliter aux usagers que sont les étudiants l’accès à différents services, d’assurer une parfaite transparence dans l’application des critères de sélection et d’orientation des bacheliers». Et d’ajouter : «ce système permettra à la fois de gérer les orientations, les inscriptions et les activités pédadagogique, les œuvres sociales, les bourses nationales et internationales, l’administration des finances et du personnel».
Cette nouvelle plateforme prend en compte l’orientation des bacheliers, dont les couts de la formation sont pris en charge par l’Etat dans les établissements privés d’enseignement supérieur. Et s’accompagne avec la mise en phase de l’ouverture du portail de l’université virtuelle du Sénégal le 31 décembre prochain. Cependant vu le gap numérique que présente le Sénégal. Après des investigations menées par SENENEWS, cette plateforme constitue un danger pour les élèves qui sont dans les villages les plus reculés du pays. Dans cet article, l’auteur nous explique comment c’est difficile pour des nouveaux bacheliers de se plier au nouveau processus d’inscription en ligne dans la mesure que certaines localités, il n’y a ni électricité ni cybercafé. Mais aussi la complexité car beaucoup de nouveaux bacheliers ne maîtrisent pas encore l’outil informatique. Famara Ndiaye, nouveau étudiant affirme : «C’est avec l’aide d’un ami qui connait mieux l’informatique que j’ai pu m’inscrire».
Les motivations de cette opération
Grace à un Identifiant national de l’étudiant (Ine) dont disposera chaque étudiant, du privé comme du public, qui permettra aux services compétents de connaître le cursus du concerné, l’étudiant n’aura pas besoin d’exhiber un quelconque papier administratif. Car il est maintenant entré dans un monde numérique. Il n’a pas besoin non plus de se déplacer jusque sur les sites des universités parce que de sa ville, il peut procéder à toutes les formalités demandées et attendre ses résultats. Voila les arguments brandis par les autorités compétents. Seulement parmi les nouveaux bacheliers rencontrés, beaucoup saluent cette nouvelle plateforme même s’ils rencontrent d’énormes difficultés liés aux coûts et l’indisponibilité de l’Internet dans la campagne. Absa Diedhiou, explique : «Avec la nouvelle procédure d’orientation et d’inscription, j’ai pu m’inscrire en moins de 30 mn à Kartiack. Alors que nos ainés étaient obligés de partir à Dakar pour s’inscrire». Selon les services compétents, l’inscription en ligne des bacheliers Sénégalais par Campusen.sn permettra aux autorités de disposer un planning numérique qui va aboutir sur des données précises à mettre à la disposition des universités. Maintenant avec ces données, avant que l’élève ne bouge de sa ville où il est, les autorités disposent toutes ces données là. Ainsi les autorités disposeront du temps pour affecter ces étudiants selon les filières et selon leurs désirs. Ça sera un avantage énorme qui peut permettre d’avoir enfin des années académiques normales d’autant plus qu’on va vers le système LMD. Seulement beaucoup des questions demeurent sans réponses. Cette opération est-elle une spécificité sénégalaise ? Ou encore va-t-elle vraiment résoudre le problème de retard des inscriptions au niveau des Universités ?
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