Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane, a suggéré jeudi de ‘’laisser la justice faire son travail’’ dans le dossier de l’étudiant Mouhamadou Fallou Sène.
Ce dernier a perdu la vie le 15 mai dernier dans des échauffourées entre forces de l’ordre et les étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) qui manifestaient contre le retard de paiement de leurs bourses.
La Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a reconduit récemment son mot d’ordre de "grève illimitée jusqu’à nouvel ordre", pour notamment réclamer justice après la mort de leur camarade.
La CESL exige le départ des ministres Mary Teuw Niane (Enseignement supérieur, Recherche et l’Innovation), Amadou Bâ (Economie, Finances et Plan) et Aly Ngouille Ndiaye (Intérieur).
" (…) le judiciaire fonctionne, il a son rythme, laissons lui faire son travail. (…). Depuis que le président Macky Sall est là, à chaque fois qu’il y a eu un problème de meurtre ou de décès, il a pris les dispositions et la justice a fait son travail", a-t-il dit, dans un entretien avec Radio Sénégal (publique).
M. Niane a demandé "à faire confiance à la justice de notre pays", réitérant ses condoléances aux parents de Mouhamadou Fallou Sène et à l’ensemble de la famille universitaire.
Evoquant notamment les procédures administratives, le ministre a rappelé que le chef de l’Etat a pris la décision de diligenter l’Inspection générale d’Etat (IGE) pour plancher sur le retard de paiement des bourses des étudiants.
Selon lui, l’IGE a "fait son travail", en demandant de laisser cette juridiction "soumettre son rapport à qui de droit. Et c’est à qui de droit de dire ce qui est dedans et de tirer ses conclusions".
Le président Sall, suite à ce drame, a d’abord reçu en audience les étudiants de Saint-Louis, puis ceux de Dakar, avant d’annoncer des mesures sociales en faveur de la communauté universitaire.
Il s’agit de l’augmentation du montant des bourses et des aides sociales, et de la baisse du prix des tickets-repas. Le prix du petit déjeuner a été ramené à cinquante francs CFA contre 75 francs auparavant, et ceux du déjeuner et du dîner à 100 francs CFA au lieu de 150 francs CFA.
Les bourses passent à 20 mille, 40 mille et 65 mille francs CFA contre, respectivement, 18 mille (demi-bourse), 36 mille (entière) et 60 mille (3e cycle). Ces mesures sont prises pour apaiser le climat social dans les universités suite à la mort de l’étudiant Fallou Sène dans des affrontements avec les forces de l’ordre à l’UGB, le 15 mai dernier.
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