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Il était reproché aux universitaires sénégalais de faire des recherches qui ne servent pas aux populations. Aujourd’hui, cette donne a changé. Du moins, selon le recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis, le professeur Ousmane Thiaré.
Avec la troisième mission assignée aux universités sénégalaises, à savoir le service à la communauté (à côté des missions de formation et de recherche), les curricula sont élaborés en fonction des besoins de la société.
"Ce qu’il faut noter dans la formation, depuis quelques années, c’est que maintenant, il ne s’agit plus de s’enfermer, comme on le faisait dans le temps, pour définir nos curricula de formation. Nous utilisons maintenant ce qu’on appelle le concept d’approche par compétence où nous devons aller regarder les besoins des populations, des entreprises et de l’Etat", renseigne le Pr. Thiaré, invité de l’émission "Objection" de ce dimanche sur Sud Fm.
Interpellé sur la place de la recherche, le recteur de l’Ugb renseigne qu’elle est devenue un vecteur de développement. "Je pense que le développement repose essentiellement sur l’économie de l’innovation. Aujourd’hui, les pays qui ont fait des bonds significatifs, en termes de croissance, ont fait des choix drastiques par rapport à la recherche. Le développement et la recherche sont les piliers pour faire émerger nos pays", souligne-t-il.
Par conséquent, il estime qu’il faut des choix et des investissements stratégiques qui permettent de prendre en charge ces recherches-là.
Incubateurs d’idées par excellence, les universités sénégalaises sont en train de faire des efforts dans la recherche. D’ailleurs, informe le Pr. Ousmane Thiaré, "aujourd’hui, à l’Ugb par exemple, toutes les thématiques de recherche sont prises en charge".
Mieux encore, il existe quatre centres d’excellence dans le pays. "A part celui de Gaston Berger axé sur les mathématiques, l’informatique est les Tic, nous avons le Samef (axé sur la sante de la mère et de l’enfant) basé à l’Ucad. Nous avons le centre d’excellence Agir, qui travaille sur les questions d’environnement et de santé. Enfin, nous avons le centre d’excellence Agrisan axé sur l’agriculture et la sécurité alimentaire", indique-t-il.
Ces centres d’excellence permettent essentiellement de mettre beaucoup de moyens dans la recherche. Résultat : "Dans beaucoup d’universités sénégalaises, des recherches se font et les résultats sont palpables", se réjouit le Pr. Thiaré.
3 Commentaires
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En Mars, 2022 (21:28 PM)La rigueur (scientifique) et le "sérieux" de nos chercheurs !
Peut on réellement ici au sénégal, quand on est tiraillé par les besoins de subsistance et la DQ ainsi que la sécurité de nos familles prolifiques extensibles à l infini être sérieux dans le travail de recherche réalisé ?
Peut on faire un travail de recherche sérieux quand au finish on est tiraillé par l instabilité des financements plus que nécessaires pour une recherche finalisée ?
Beaucoup de chercheurs hyper compétents dans leurs domaines sont mis au froid dans leurs bureaux parce que tout simplement ils ne sont pas dans des lobbies de recherche, lequelles lobbies basent tout leur activisme sur leurs relations de proximité (amitié, parenté, confréries, etc) avec un tel ou un tel dans une fondation de financement de la recherche
Est ce que réellement sociologiquement et culturellement nos chercheurs sont psychologiquement structurés pour contribuer significativement au portefeuille d inovations technologiques leviers de notre développement économiques ?
Je crois ce qu il faut, car la représentativité de l UGB est minime dans le monde de la recherche nationale, c est provoquer des états généraux de la Recheche Nationale avec la participation des universités, des écoles, des instituts etc. Et établir une feuille de route ficellée sur le plan scientifique et financier avec des échéances claires et des obligations de résultats.
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