La Force Nationale des Enseignants pour le Renouveau de l’Education (FNERE), ne compte pas lâcher la question de la réouverture des classes prévue ce 2 juin. Dans un communiqué qui nous est parvenu, la FNERE annonce qu’elle va saisir l’UNICEF et l’UNESCO pour exiger de l’Etat du Sénégal, une mise à disposition effective et non discriminatoire des intrants et instruments nécessaires à la protection des élèves et des enseignants, et cela, avant le démarrage des enseignements.
« considérant l’évolution galopante de la pandémie du COVID-19, la FNERE s’indigne publiquement devant les nouvelles mesures d’assouplissement prises par le Président de la République et porte ses plaintes devant le tribunal de la PRESSE, locale et internationale.
Aussi, le présent Communiqué s’adresse à la fois au corps diplomatique accrédité au Sénégal et aux Institutions internationales intervenant dans la protection des enfants et de leurs Droits notamment, l’UNICEF et l’UNESCO », a indiqué le bureau national de la FNERE dans sa note.
« Du fait de l’inconséquence et de l’incohérence des décisions édictées par la haute autorité à l’occasion de son Message à la Nation du Lundi 11 Mai 2020, le Peuple se trouve dans l’émotion d’une grande désolation marquée surtout de peurs et de désespoirs... La décision du Président de la République consistant à remettre la communauté éducative en activité n’a pas de sens légitime et pourrait être lourde de conséquences vu l’avancée de la pandémie. Quand la santé des enfants est menacée, celle de la communauté est en péril », se désole les enseignants.
Par ailleurs, ils soulignent que « le corps enseignant, pris entre le « marteau » du contrat-moral le liant aux apprenants et « l’enclume » acéré de l’Etat, voudrait vraiment comprendre le bien-fondé de cette décision. En sus, le Gouvernement Scolaire des Elèves a tenu une conférence de presse pour déclarer son désaccord en rejetant résolument la décision du Chef de l’Etat. »
Par conséquent, la FNERE appelle à la conscience professionnelle des hommes de médias car disent-ils, l’affaire, est assez troublante. Les journalistes, techniciens de l’information, investigateurs par excellence, sont dans le devoir de mieux édifier l’opinion public sur les vraies motivations de cet acte, qui, ostentatoirement, exposerait les acteurs du système éducatif à une contamination massive.
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