Après une brouille avec le ministère de l’Education nationale dans la répartition du matériel pour le respect du protocole sanitaire, les écoles privées avaient exprimé leur indignation, se disant méprisées par Mamadou Talla et Cie. Ainsi, après la reprise avortée des cours et dans la perspective d’une nouvelle date pour le retour en classe, le chef de l’Etat a décidé de les venir en aide. C’est ainsi qu’une enveloppe d’un milliard a été dégagée par Macky Sall pour les établissements privés.
La somme est destinée à l’ensemble des écoles privées reconnues comme non reconnues, explique le directeur de la formation et de la communication du ministère de l’Education. « L’argent est déjà disponible et on a leur donné des fiches à remplir pour qu’ils soient identifiés », souligne Mamadou Moustapha Diagne, joint par Seneweb.
Seulement, le privé ne semble pas satisfait de cet appui qu’il rejette d’ailleurs, parce que trouvant la somme largement insuffisante. Dans une déclaration rendue publique, le collectif des promoteurs et écoles privées du Sénégal a extériorisé son indignation. « Les écoles privées, maillon incontournable dans le dispositif de l’Éducation nationale avec son effectif de 1,5 million d’élèves sur les 3,5 millions de la population scolaire, soit 42%, ont été déçues par le traitement indigne dont elles ont fait l’objet dans l’accompagnement du fonds de résilience avec une subvention spéciale d’un milliard F CFA».
Selon ces responsables, le milliard rapporté aux 2835 écoles privées donne 90 000 F Cfa par mois par école, soit 350 000 C Cfa pour chaque établissement durant les 3 mois de la crise. « Notre dignité chèrement acquise par tant d’années de sacrifices et de privations a été bafouée par le peu d’importance accordé à nos préoccupations depuis le début de la crise », fulmine le collectif.
Une attitude que regrette le porte-parole du ministère de l’Education. « Il s’agit d’une faveur que leur accorde le chef de l’Etat. L’intelligence commande de prendre le milliard et de demander plus au chef de l’Etat. On ne peut pas rejeter cet appui sous prétexte que c’est insuffisant », sermonne Mamadou Moustapha Diagne.
Ce dernier reconnait l’importance du privé dans le système éducatif, mais il rappelle à ces promoteurs que la crise a affecté tous les secteurs. Il les invite donc à une lecture plus holistique de la situation.
Mamadou Moustapha Diagne rappelle d’ailleurs qu’à côté de l’appui spécial d’un milliard, il y a la subvention annuelle d’un montant de 1 milliard 200 millions destinée uniquement aux écoles privées reconnues. Mais pour cette enveloppe, il faudra sans doute attendre un peu. « Le chef de l’Etat nous a demandé d’accélérer le processus de mise à disposition », souligne-t-il.
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