L’Institut fondamental d’Afrique noir (Ifan) entend mettre en œuvre un projet de numérisation des biens culturels, marquant ainsi un tournant décisif pour une vulgarisation à grande échelle du patrimoine de l’IFAN, à des fins éducatives, scientifiques et culturelles.
Le Recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdou Salam Sall, a procédé hier, au lancement du projet de sauvegarde et de valorisation des patrimoines documentaires audiovisuels, iconographiques, sonores et textuels de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN).
D’un coût de plus de 145 millions de francs CFA (225.000 euros) financé par le Fonds francophone des infos, en partenariat avec le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France et de l’Université de Toulouse, Le Mirail, le projet vise une meilleure conservation du fond documentaire de l’IFAN.
A travers un séminaire de deux jours, les autorités de l’IFAN vont réfléchir sur les moyens de sauvegarde des jugements d’informations sous forme d’objets, de matériaux scientifiques, de documents, de publication de résultats de recherche en sciences naturelles, humaines et sociales par la numérisation.
Ces informations contenues dans les différents supports audiovisuels, iconographiques, sonores et textuels couvrent l’ensemble des territoires de l’ex-AOF, selon le directeur de l’Ifan, Papa Ndiaye, mais aussi des pays anglophones et lusophones. Il affirme que le défi majeur de son institut, en ce 21e siècle, est d’assurer la sauvegarde par la numérisation, la gestion coordonnée, la valorisation de toutes ces données à des fins éducatives, scientifiques et culturelles de l’ensemble des collections afin de continuer à répondre aux besoins scientifiques de l’Afrique noire.
Face au développement fulgurant des technologies de l’information et de la communication et ses mutations dans l’enseignement et la recherche, dit-il, l’Ifan entend marquer un tournant décisif par une vulgarisation scientifique à une grande échelle, de ces patrimoines documentaires, le renforcement de la coopération par les échanges, la capitalisation d’une expertise locale et la mise en place d’une infrastructure technologique de pointe dans le domaine de la préservation, de la sauvegarde et de la valorisation de l’information.
Il annonce que le projet comporte un volet jeune, femme, des couches sociales défavorisées pour lesquelles des programmes de vulgarisation scientifiques en langues nationales sont élaborés et ouvriront de formidables perspectives dans le renforcement de la démocratie et du développement durable.
M. Eric de l’université de Toulouse Le Mirail a indiqué que la concrétisation de cette mesure de sauvegarde permet de diffuser plus rapidement, les documents par le biais d’un serveur. Elle servira aussi comme une base de données.
Elle va faciliter et développer la recherche et envisager une exploitation commerciale. C’est un des volets de la valorisation.
Cependant, comme il l’a soulignée, “ la numérisation pose des questions de droits, droit de diffusion de l’image, droit des collaborateurs à telle ou telle image et droit de reproduction ”. Des questions, dit-il, qui ne manqueront pas d’être évoquées au cours du séminaire. Mais pour le recteur de l’Ucad, la question des droits de propriété intellectuelle ne doit en rien inhiber le partage.
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