Les députés ont, face au ministre de la Culture, du Patrimoine historique classé et des Langues nationales, souligné l’importance et la place de la culture dans le développement national. Ce dernier a égrené la prochaine configuration du parc culturel sénégalais pour partager ces inquiétudes avec les élus du peuple.
La Culture peut encore stimuler le développement national en investissant davantage sur les ressources humaines qui ont porté haut l’image du pays. En tout cas la Culture, qui constitue le ciment de notre consensus et unité nationaux, a toujours offert une image très positive du Sénégal et vulgarisé la notoriété, du pays à l’extérieur, à travers ces artistes plasticiens, les cinéastes et les musiciens. Les députés ont rappelé au ministre de la Culture, du Patrimoine historique classé et des Langues nationales, qui défendait son budget ce vendredi, que le rançonnement de notre civilisation est subordonné à tous ces hommes de culture qui ne cessent de vendre la destination sénégalaise sur le plan international. Des préoccupations partagées et soutenues par le principal concerné qui reconnaît le rôle essentiel et la place de la Culture dans le développement national. Mame Birame Diouf reste donc persuadé que «la Culture est au cœur des préoccupations des hommes, car il s’agit de penser l’existence et la condition humaine. A travers le cinéma, l’écriture, les arts plastiques, visuels et vivants, des hommes et des femmes de renommée internationale, inspirés par une culture et une civilisation, ont montré à la facette du monde les belles facettes de notre pays».
Mame Birame Diouf, dont les compétences dans le domaine culturel fait l’unanimité au sein de l’Assemblée nationale, a tenu à préciser que «l’option d’accorder d’importants investissements pour le secteur de la Culture n’a jamais varié en dépit des conjonctures difficiles, parce que la richesse du Sénégal réside dans ses ressources humaines». A ses yeux, les grands projets du gouvernement traduisent l’engagement du chef de l’Etat à donner davantage de visibilité et d’importance à la Culture dans le pays comme les six unités culturelles dont le Grand théâtre, fruit de la coopération chinoise qui a fait un don de 18 milliards de francs Cfa. Le parc culturel du Sénégal sera renforcé par le Musée d’art contemporain, l’Ecole des beaux arts, l’Ecole d’architecture, la Bibliothèque nationale, les Archives nationales et le Musée de la renaissance qui devrait être livré avant le démarrage du Festival mondial des arts nègres, prévu en fin 2009. Si ces projets grandioses ne se transforment pas en chimère, «cela fera de notre pays la plaque tournante de l’Afrique de l’Ouest en matière d’infrastructures culturelles, parce que nulle part ailleurs, il n’est consacré autant d’investissements financiers dédiés à la culture», se réjouit Mame Birame Diouf.
Les députés, qui reconnaissent que les perspectives semblent très réjouissantes et les promesses de l’avenir laissent entrevoir certainement des heureux lendemains aux hommes de la Culture, ont demandé alors à l’Etat de penser également aux vestiges de la civilisation sénégalaise, en procédant à la réhabilitation de plusieurs sites historiques pour partager avec les générations futures cette richesse culturelle. Comme de Gorée, l’île de Carabane en Casamance, rappelle le douloureux passé du commerce triangulaire avec sa maison des esclaves, aujourd’hui en «ruines et sans considérations» alors qu’elle peut constituer un atout culturel non négligeable. Dans la même ville, les députés du Sud ont également soutenu la réhabilitation de l’église qui constitue l’une des premières dans la région de Casamance. Ces derniers temps, la ville de Saint-Louis était inscrite dans le patrimoine en péril de l’Unesco avant que l’Etat n’engage des travaux de réfection pour essayer de la maintenir dans le cercle du patrimoine historique classé. «Oui ! Mais, la ville de Saint-Louis reste toujours agressée avec l’onction des autorités qui acceptent l’installation des enseignes publicitaires sur les façades des différents bâtiments. Ce qui est inadmissible», dénonce le député Aliou Sow.
L’autre préoccupation est l’hommage et la promotion que l’Etat fait aux figures emblématiques du pays comme Aline Sitoé Diatta pour qui des enquêtes sont en train d’être menées pour connaître son lieu d’enterrement pour d’éventuelles hommages. «Il y a la Place du souvenir qui renferme deux panthéons pour immortaliser certains personnages comme Sembène Ousmane. Le recensement est en cours pour toutes les figures emblématiques. Une première expérience porte sur Senghor par une reconnaissance des terroirs qui portent la pense du poète. Cette activité va profiter au tourisme», insiste Mame Birame Diouf.
Ce qui constitue, pour les députés, un véritable bouclier pour faire face aux agressions extérieures qui essaient de phagocyter la culture sénégalaise et la dégradation des mœurs au Sénégal.
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