La 11e édition du Festival international du film de quartier (Fifq) s’est ouverte mardi soir au Théâtre national Daniel Sorano, par un hommage à Samba Félix Ndiaye et Thierno Faty Sow, récemment disparus, et la projection du court-métrage « Didi et Gigi » de Marie Kâ.
Placée sous le thème « Cinéma et musique », l’édition 2009 du Festival international du film de quartier (Fifq) a comme parrain l’auteur-compositeur Wasis Diop, qui a écrit et composé plusieurs musiques de films : « Hyènes », « TGV », « La Petite Vendeuse de soleil », « Le Prix du pardon », « Un amour d’enfant », « Africa Paradis », « Delwende, lève-toi et marche », « Le Sifflet », « Daratt ». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de Moussa Kâ, secrétaire général du ministère de la Culture, Amadou Tidiane Niagane, directeur de la Cinématographie, de Cheikh Ngaïdo Bâ, président de l’Association des cinéastes sénégalais, de réalisateurs et de comédiens. Le court métrage « Didi et Gigi » (2008, 7minutes 20), projeté à l’ouverture du festival, raconte l’histoire de jumelles à qui fortune et célébrité sourient lorsqu’elles entament une carrière de mannequin. C’est le bonheur parfait jusqu’au jour fatidique où le destin les sépare. Didi rencontre l’amour au moment même où la carrière de sa sœur est brutalement écourtée par un accident qui la défigure. « Didi et Gigi » est un film très visuel, dont la profondeur du sens se comprend à travers la gestuelle des différents acteurs.
Le parrain du Fifq 2009, dans son mot de remerciement aux organisateurs, a rappelé le « respect » qu’il a pour le travail des cinéastes. Lui-même évolue dans ce domaine depuis sa tendre enfance, suivant son frère, le cinéaste Djibril Diop Mambety (1945-1998). « J’essaye de respecter le cinéma. Les cinéastes qui sont là le savent. Le cinéma est un jeu extrêmement sérieux, mais en même temps, c’est quelque chose de tout à fait naturel. Il commence par un rêve.
Le cinéaste commence par le capter, le raconter et c’est ainsi », a dit Wasis Diop. Il a ajouté : « Ce sont les hommes qui font le cinéma. Le cinéma n’est pas un monstre froid. Ce sont des hommes qui, dans des salles obscures, racontent l’histoire des hommes. Le cinéma, c’est attendre dans l’ombre la lumière ». Pour Wasis Diop, « faire un film, c’est difficile ». C’est pour ça, dit-il, que la première chose à faire, quand un cinéaste a fini de faire un film, « c’est de l’applaudir. C’est un travail si terrible, si pénible en termes d’attente, de rêve ».
Le festival se déroulera jusqu’au 20 décembre à Dakar, Gorée et dans plusieurs autres quartiers de la capitale sénégalaise (Yoff, Pikine, Centre culturel Blaise Senghor, Maison de la culture Douta Seck, Média Centre de Dakar).
Les organisateurs du Fifq restent fidèles à leur mission de promotion des jeunes réalisateurs d’ici et d’ailleurs, depuis la création de la manifestation, il y a dix ans. Il est prévu, le 16 décembre au lycée John F. Kennedy, un hommage à Doudou Ndiaye Rose, en projetant le film « Les majorettes de Kennedy : 30 ans aux rythmes du 4 avril », en présence du tambour-major. La cérémonie de clôture est prévue le 20 décembre à la Maison de la Culture Douta Seck, en présence du parrain Wasis Diop. Au programme : « De Yarakh à Yarakh », un docu-fiction de El. Sy, et la traditionnelle cérémonie de remise des « Ebènes ». Le jury est présidé par Wasis Diop. Il comprend Fatou Kandé Senghor, photographe et cinéaste, Alioune Diop, journaliste à Radio Sénégal, Ben Diogaye Bèye, cinéaste, et Rokhaya Niang, actrice.
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