Les journées culturelles mandingues dédiées au regretté Me Amara Dabo ont débuté le jeudi 7septembre dans l’après-midi. Un défilé à travers la ville de Mbour étalait toute ladiversité culturelle et ethnique de la commune. C’est le ministre des Postes et télécommunications, Joseph Ndong qui a représenté le gouvernement à la cérémone. Il n’a pas manqué de parler des liens qui rapprochent le président de la République de la collectivité mandingue à cette occasion. Selon lui, la maman du chef de l’Etat, est Dabo. Plongeant dans l’histoire de la Sénégambie il a aussi évoqué ses racines mandingues. Parlant ainsi de son grand père, dit-il, Meïssa Waly Dione Mané, un souverain du Sine, un Guélewar,le modèle d’intégration et de compagnonnage Sérère -mandingue.
Interrogé sur la nécessité d’avoir un « septembre mandingue » à Mbour, il a assuré que la question s’examinait en collaboration avec les sages de la collectivité mandingue. Il a loué le travail fait par le préfet Gabriel Sidy Diouf qui a facilité les contacts de la collectivité mandingue avec les différents ministères concernés. Des doléances soulevées ont été satisfaites par des apports matériels et financiers. Chérif Khatab Daffé le président de la commission culturelle de la collectivité mandingue, l’un des piliers du temple comme il aime le dire a tenu à clarifier que le monde mandingue a une trace profonde dans la petite côte et remonte à plus d’un siècle. Il a relaté l’introduction du Kankourang liée au personnage mythique de Baye Mady Koté. Si les premières apparitions sont confirmées selon des sources concordantes au début des années 1900, deux décennies après le village de Mboulème accueille la manifestation sous l’initiative de ce dernier. Pour Cherif KHatab Daffé ,Baye Mady Koté avait des connaissances mystiques hors du commun. Il avait le charisme de protéger la cité des mauvais et des djinns qui à l’époque posaient beaucoup de problèmes à Mbour. Il est l’incarnation d’un danger et de choses tabou à ne jamais révéler. Il a vécu 70 ans à Mbour confie-t-il. « En dehors de Dieu, je ne vois pas quelque chose que les mandingues considèrent plus que le Kankourang », souligne-t-il.
Les festivités ont débuté par un carnaval les troupes maures, les acrobates peulhs et les troupes des six cellules mandingues de Mbour (Santassou, Thiocé-Ouest,Thiocé -Est ,Diamaguène , Kogne Dialma et Mboulème ).Elles ont présenté des facettes de la danse mandingue. Baraoulo, Bansa ,Lindjing , Jambandong Djembé ont été les rythmes et danses qui ont tenu en haleine un public nombreux sur l’avenue Demba Diop en face de la mairie qui a été dispersé par une pluie torrentielle au bout d’une heure de spectacle.
0 Commentaires
Participer à la Discussion