Meurtres et agressions sur les émigrés Sénégalais en Europe- L’association des Modou-Modou du Baol interpelle l’Etat

Les émigrés Sénégalais souffrent d’un manque réel de protection. Ils sont exposés à des agressions tous azimuts et parfois même mortelles. C’est la conclusion qui ressort des études faites par la fédération des associations de migrants ressortissants du département de Mbacké. En conclave à Mbacké, ces Modou-Modou du Baol ont tenu à tirer la sonnette d’alarme pour déplorer l’insécurité perpétuelle dans laquelle ils évoluent, eux comme leurs compatriotes restés en Europe.

Selon le président de la structure, El Hadj Cheikh Lô, la situation est alarmante. « Il n’est pas normal que nos compatriotes soient tués et que rien ne soit fait par les autorités. Nous irons voir, à ce propos le Khalife Général des Mourides et l’ensemble des autres Khalifes généraux du Sénégal pour qu’ils nous viennent en aide dans ce combat. Tous les autres pays du monde soutiennent et défendent leurs progénitures lorsque ceux-ci sont victimes d’agressions. Ils prennent même les dispositions idoines pour éviter que de telles situations ne se produisent. Nous irons aussi rencontrer notre ministre de tutelle et même le Chef de l’Etat, s’il le faut. Les émigrés Sénégalais subissent une véritable traque et les dernières actualités confirment largement ce que nous disons ».

El Hadj Lô de rappeler que les émigrés Sénégalais rêvent de rentrer au pays mais manquent sérieusement de soutien. «Ils cherchent tous à rentrer à temps et participer au développement local, mais malheureusement, certains peinent même à se payer le billet ». Le Président de l’association de signaler que sa structure se propose aussi le devoir de venir en aide à ces personnes désireuses de retrouver leurs familles respectives malgré les difficultés financières auxquelles elles sont  confrontées.
Dans pareils cas, explique le sieur Lô, il sera question de les aider à réintégrer le tissu social avec la mise en place d’un  projet agro-silvo-pastoral et d’une mutuelle de santé, à inscrire leurs enfants dans les écoles Sénégalaises avec le soutien de leur autorité de tutelle, « très disponible »  en leur endroit.