Le Bureau sénégalais des droits d’auteur (Bsda) affiche sa détermination à réprimer la piraterie. Pour ce faire, cette structure, de concert avec la gendarmerie, a procédé, mercredi, à la saisie de plus de 15.000 Cd musicaux, des films pornographiques, des pièces de théâtre, de lutte et à l’interpellation de 19 personnes. Cette opération de répression contre les pirates a démarré à 18 heures et s’est achevée vers 21 heures. Elle concerne le marché Tiléne, les quartiers de Colobane, Parcelles assainies et Hamo. Hier, face à la presse, la directrice du Bsda, Abibatou Diaby Siby, s’est dit déterminée à «mener le combat de la répression contre ces pirates». Car pour elle, «c’est le seul moyen de les dissuader». C’est pourquoi elle milite pour l’application des articles 387 à 4O1 du Code pénal, qui prévoient d’infliger une amende à ceux qui commettent ces infractions et, en cas de récidive, une peine d’emprisonnement d’au moins deux ans. Pour le commandant Daouda Diop, le chef de la Division communication de la gendarmerie, il faut intensifier «la lutte contre la piraterie». La gendarmerie va, dans les prochains jours, traquer tous les studios de reproduction qui exercent dans l’illégalité. A en croire commandant Diop, l’arrestation d’un homme qui, à bord de sa voiture, était en train de distribuer à des revendeurs, des Cd, va leur permettre sans doute, de remonter la filière pour «démasquer tous les propriétaires de studios de reproduction». Ces studios, d’après le commandant Daouda Diop, ont franchi le pallier jusqu’à «monter des films pornographiques qui sont joués ici, au pays». Pour la directrice du Bsda, «la sortie nous a donné l’occasion d’apprécier l’ampleur du phénomène». Si rien n’est fait, à son sens, «nous allons assister à la mort de la création». Et, si celle-ci est morte, «c’est toutes les chances d’asseoir les bases d’un développement durable qui s’effondrent». La patronne du Bsda pense qu’il est temps que les autorités de ce pays prennent le problème à bras le corps. «Comment comprendre que des films pornographiques soient importés par des commerçants sénégalais et exploités dans des salles de projection, sans aucune interdiction ?» Pour elle, «le caractère amoral de ces personnes doit être banni et réprimé». C’est pourquoi elle en appelle à une concertation nationale afin de mettre les parents devant leur responsabilité pour mieux préserver leurs enfants. Commandant Daouda Diop a affirmé que «la lutte sera multiforme. Car, toutes les forces, police, gendarmerie, douane, vont être sollicitées pour mener à bien la lutte contre la piraterie».
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