Le but du Sommet Europe-Afrique de Malte de ce jeudi 12 novembre sur la crise migratoire était de trouver de nouvelles solutions pour freiner les flux de migrants vers l’Europe. Les Européens ont timidement décidé de doubler le nombre de visas octroyés en faveur des étudiants africains.
L’Europe reste largement l’espace préféré des étudiants africains pour faire leurs études, et au sein de cet espace, la France occupe une place de choix.
En 2012, l’Europe séduisait 192 458 étudiants, la France à elle seule 113 936.
Ces étudiants africains représentent presque la moitié de tous les étudiants étrangers établis en territoire français. Leur poids a encore progressé depuis 2014 selon le ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Principaux pays d’origine des étudiants internationaux en France en 2012.Source Unesco
Dans une note parue en septembre 2015, Campus France – sur la base de données notamment fournies par l’Unesco, écrit que « la mobilité des étudiants africains est très concentrée : plus de la moitié se répartissent sur trois pays (France, Royaume-Uni, Afrique du Sud). »
De façon plus globale, le continent africain est désormais préféré à l’Amérique du Nord. L’Asie n’est que peu choisie par les étudiants africains et pourrait – selon cette analyse de Campus France, se voir bientôt rejointe par le Moyen-Orient en nette progression en terme d’accueil.
Une étude spécifique réalisée par Campus France sur les motivations des étudiants africains démontre qu’« au moment du choix du pays d’études, deux étudiants africains sur trois ne souhaitent pas d’autre destination que la France mais ce taux est plus marqué dans le Maghreb (71 %) que dans le reste de l’Afrique (59 %). Chez ceux qui hésitent, la France est très souvent le choix prioritaire et le second pays envisagé est un pays anglo-saxon permettant de développer la maîtrise de l’anglais. L’attractivité de la France repose pour 78 % sur la qualité de sa formation, 70 % la valeur de ses diplômes et 57 % la réputation de ses établissements et de ses enseignants ».
Pour le professeur à la Sorbonne et directeur de la revue Avenir et Population, Gérard-François Dumont, la décision de doubler le nombre de visas octroyés aux étudiants africains suppose plus de financement dans les pays d’accueil, en clair augmenter les budgets de l’enseignement supérieur pour chaque pays européen.
Dans une déclaration politique commune, Européens et Africains se sont engagés à « gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects ». Cette décision de doubler l’octroi de visas étudiants doit être mise en oeuvre, comme toutes les autres décisions du Sommet de La Vallette, en 2016. Un point d’évaluation est prévu en janvier 2017.
Rfi.fr
L’Europe reste largement l’espace préféré des étudiants africains pour faire leurs études, et au sein de cet espace, la France occupe une place de choix.
En 2012, l’Europe séduisait 192 458 étudiants, la France à elle seule 113 936.
Ces étudiants africains représentent presque la moitié de tous les étudiants étrangers établis en territoire français. Leur poids a encore progressé depuis 2014 selon le ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Principaux pays d’origine des étudiants internationaux en France en 2012.Source Unesco
Dans une note parue en septembre 2015, Campus France – sur la base de données notamment fournies par l’Unesco, écrit que « la mobilité des étudiants africains est très concentrée : plus de la moitié se répartissent sur trois pays (France, Royaume-Uni, Afrique du Sud). »
De façon plus globale, le continent africain est désormais préféré à l’Amérique du Nord. L’Asie n’est que peu choisie par les étudiants africains et pourrait – selon cette analyse de Campus France, se voir bientôt rejointe par le Moyen-Orient en nette progression en terme d’accueil.
Une étude spécifique réalisée par Campus France sur les motivations des étudiants africains démontre qu’« au moment du choix du pays d’études, deux étudiants africains sur trois ne souhaitent pas d’autre destination que la France mais ce taux est plus marqué dans le Maghreb (71 %) que dans le reste de l’Afrique (59 %). Chez ceux qui hésitent, la France est très souvent le choix prioritaire et le second pays envisagé est un pays anglo-saxon permettant de développer la maîtrise de l’anglais. L’attractivité de la France repose pour 78 % sur la qualité de sa formation, 70 % la valeur de ses diplômes et 57 % la réputation de ses établissements et de ses enseignants ».
Pour le professeur à la Sorbonne et directeur de la revue Avenir et Population, Gérard-François Dumont, la décision de doubler le nombre de visas octroyés aux étudiants africains suppose plus de financement dans les pays d’accueil, en clair augmenter les budgets de l’enseignement supérieur pour chaque pays européen.
Dans une déclaration politique commune, Européens et Africains se sont engagés à « gérer ensemble les flux migratoires dans tous leurs aspects ». Cette décision de doubler l’octroi de visas étudiants doit être mise en oeuvre, comme toutes les autres décisions du Sommet de La Vallette, en 2016. Un point d’évaluation est prévu en janvier 2017.
Rfi.fr
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