APA-Montréal (Canada) Youssou Ndour a fait salle comble au Métropolis de Montréal (2000 places), jeudi 13 juillet, à l’occasion du concert d’ouverture du festival international « Nuits d’Afrique » dont il est le parrain cette année.
Un évènement phare de l’été au Québec où sont invités plusieurs artistes du continent. Entre autres, les Sénégalais groupe Darra J et Zal Idrissa Cissokho les Guinéens Amazones et Alpha Yaya Diallo le groupe Kékélé (RDC), Sara Tavarez (Cap-vert) qui vont se produire sur une quarantaine de scènes d’ici le 23 juillet.
Pour ce concert unique au Québec, tout ce que l’île de Montréal compte d’Africains s’est déplacé, pour danser au rythme d’une musique dont ils sont visiblement sevrés dans bars dancings et boîtes de nuits.
Ainsi, le « roi » (du mbalax) Youssou Ndour a su transposer, sur les bords du Saint Laurent, pour quelques heures, l’ambiance électrique des soirées dakaroises.
Tout de blanc vêtu, Youssou visiblement heureux des retrouvailles avec ses fans en Amérique du nord, a replongé la salle dans son vieux répertoire (Mame bamba, set, birima, baykat, 7 seconds, without a smile).
L’assistance, surchauffée à bloc par un Mbaye Dièye Faye déchaîné, s’est laissé aller à la danse du mbalax et à la chanson avec « King You ».
« Dans la musique africaine », a dit le lead vocal du Super Etoile, « nous avons une diversité de rythmes, nous vous présentons aujourd’hui le mbalax du Sénégal. Une musique qui vise à réduire la distance entre l’Afrique et le Canada ».
Youssou Ndour a profité de la scène pour faire passer son message de militant humanitaire, en appelant l’assistance « à signer la pétition d’Amnesty international en faveur d’une aide aux populations du Darfour ».
Portant l’Afrique en bandoulière, il a précisé à l’attention des nombreux Québécois dans la salle, « il n’y a pas seulement les guerres, la famine et les maladies sur notre continent. Il y a aussi une Afrique positive, c’est la nouvelle Afrique ».
Youssou a terminé son propos en entonnant l’hymne de la nouvelle Afrique chanté avec l’assistance. Dans la pénombre avec des bougies allumées.
Si le groupe s’adonne parfois à la chorégraphie bien appréciée du public, la palme de la démonstration du mbalax revient au jeune virtuose Ibou Sarr.
La prestation endiablée du jeune Sébégalais, rythmée par le tam-tam de Mbaye Dièye Faye et le tama de Hassane Thiam a suscité un tonnerre d’ovation dans la salle.
La chanteuse québécoise, Sylvie Desgroseillers, porte-parole du festival « Nuits d’Afrique », a partagé la scène avec Youssou Ndour pour interpréter le morceau « 7 seconds ». Au grand bonheur du public.
Mais cette ambiance a laissé nombre de québécois et d’Africains sur leur faim. Ils ont déboursé 50 dollars pour un concert qui n’a duré qu’une heure et demi.
Bocar Diouf, humoriste sénégalais résidant à Rimouski et Abdoulaye Diop, un étudiant, déplorent « le caractère expéditif de ce spectacle alors que les gens ont besoin de danser ».
Muriel Gerbeau, une montréalaise, regrette que « le concert soit terminé en une heure alors que l’ambiance était super bonne »
1 Commentaires
Allons Y Molo
En Octobre, 2010 (18:36 PM)Participer à la Discussion