Pays le plus touché par la pandémie, les États-Unis sont sur le point de franchir le cap des six millions de contaminations au coronavirus.
Les États-Unis se rapprochent, lundi matin, du seuil des 6 millions de contaminations au coronavirus, selon l'université Johns-Hopkins, qui fait référence. Ce pays est le plus touché par la pandémie, avec 5 993 668 personnes qui ont contracté le virus, et qui a provoqué 183 034 décès.
La lourdeur du bilan américain pourrait jouer sur le tempo scientifique : le chef de l'Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé qu'il était possible qu'un futur vaccin contre le coronavirus soit d'abord autorisé dans le pays, selon une procédure d'urgence, avant la fin des essais cliniques censés confirmer sûreté et efficacité.
"Ce sera une décision fondée sur la science, la médecine, les données. Ce ne sera pas une décision politique", a précisé Stephen Hahn, dans un entretien publié dimanche par le Financial Times. Et de se défendre d'être soumis à la pression du président Donald Trump pour autoriser un vaccin avant l'élection présidentielle du 3 novembre.
Plus de 25 millions de cas dans le monde
Ailleurs dans le monde, où le seuil de 25 millions de contaminations a été franchi, le Brésil est le deuxième pays le plus frappé, avec 120 828 morts et plus de 3 860 000 cas. Le géant latino-américain de 212 millions d'habitants enregistre depuis trois mois environ 1 000 décès quotidiens en moyenne.
Vient ensuite l'Inde, qui a enregistré dimanche un record mondial de 78 761 nouvelles infections en 24 heures, pour un total de plus de 3,5 millions contaminés, et plus de 63 000 décès. La pandémie, qui a frappé de plein fouet les grandes villes comme Bombay ou New Delhi, touche désormais des villes moins importantes et les campagnes.
Ces chiffres ont été annoncés au lendemain d'un nouvel assouplissement par le gouvernement des restrictions en vigueur depuis mars contre l'épidémie, en vue de relancer son économie frappée par la crise sanitaire, qui a fait perdre leur emploi à des millions d'Indiens.
Optimisme au Pérou
Assouplissement également au Chili dès mardi, où les bars et restaurants à l'air libre, ainsi que d'autres commerces non essentiels, peuvent rouvrir lundi dans plusieurs des quartiers les plus riches de la capitale, Santiago, comme l'ont confirmé dimanche les autorités, plus de cinq mois après leur fermeture. Le Chili frôle depuis dimanche les 410 000 cas, et déplore plus de 11 000 décès.
Le pays au monde comptant le plus de morts par rapport à sa population est le Pérou, avec 87 décès pour 100 000 habitants. La nation andine entrevoit peut-être la lumière : "Je suis sûr que nous sommes dans l'ultime étape", a dit le président Martin Vizcarra, dimanche.
Le dirigeant s'appuie sur une décélération de l'épidémie, qui a tué près de 29 000 personnes dans le pays : les contaminations et décès ont baissé respectivement de 24 % et 21 % dans la semaine écoulée par rapport à la précédente.
Mais les restrictions continuent à se mettre en place ailleurs dans le monde, dans des zones où l'épidémie a semblé jugulée avant de donner des signes de reprise, faisant craindre une deuxième vague après la première du printemps.
En France par exemple, le port du masque sera obligatoire dans un périmètre étendu à Bordeaux. Cette ville s'ajoute à d'autres où cette contrainte est déjà en œuvre, notamment Paris et sa proche banlieue.
Dimanche, les mesures de restrictions s'étaient renforcées en Corée du Sud, dans la région du Grand Séoul.
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