La police de Hong Kong a arrêté mercredi quatre étudiants rattachés à un groupe indépendantiste. Il s'agit de l'une des premières arrestations de figures politiques publiques à Hong Kong depuis l'entrée en vigueur de la loi de sécurité nationale, qui entérine la main mise de la Chine sur l'ex-colonie britannique.
Quatre étudiants de Hong Kong impliqués dans un groupe indépendantiste récemment dissous ont été arrêtés par la police mercredi 29 juillet dans le cadre de la nouvelle loi controversée sur la sécurité nationale, a-t-on appris auprès du groupe et des forces de sécurité.
Il s'agit des premières arrestations visant des figures politiques publiques depuis l'entrée en vigueur de cette loi, imposée par Pékin à son territoire semi-autonome le 30 juin dernier.
Les quatre étudiants arrêtés - trois hommes et une femme âgés de 16 à 21 ans - sont soupçonnés d'"organisation et d'incitation à la sécession", selon la police.
Un engagement communiqué sur les réseaux sociaux
"Nos sources et notre enquête montrent que le groupe a récemment annoncé sur les réseaux sociaux la création d'une organisation qui prône l'indépendance de Hong Kong", a précisé aux journalistes Li Kwai-wah, un officier membre de la nouvelle unité de sécurité nationale créée au sein de la police hongkongaise.
Dans un communiqué, 'Student Localism', un groupe prônant l'indépendance et dissous en juin, a fait savoir que son ancien dirigeant Tony Chung, 19 ans, faisait partie des personnes arrêtées. Deux autres anciens membres du groupe ont été identifiés par des responsables politiques et des médias locaux.
La loi sur la sécurité nationale imposée par le régime communiste de Pékin sanctionne "la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères".
Elle fait craindre à l'opposition pro-démocratie locale un grave recul des libertés en vigueur dans l'ancienne colonie britannique de 7,5 millions d'habitants, rétrocédée à la Chine en 1997.
Une loi pour "réduire au silence la dissidence", selon Human Rights Watch
Les récents abus "de cette loi draconienne montrent clairement que l'objectif est de réduire au silence la dissidence, et non de protéger la sécurité nationale", a réagi Sophie Richardson, directrice de recherches sur la Chine à Human Rights Watch, après les dernières arrestations.
Les détails de la nouvelle loi, qui contourne le conseil législatif local, ont été gardés secrets jusqu'à sa promulgation. Du jour au lendemain, certaines opinions, notamment celles prônant l'indépendance ou une plus grande autonomie du territoire, sont devenues illégales.
Les premières arrestations qui ont suivi la promulgation de la loi ont ciblé des personnes possédant des drapeaux indépendantistes.
C'est la police hongkongaise a procédé aux arrestations de mercredi. La nouvelle loi permet toutefois pour la première fois aux agents de sécurité chinois d'intervenir ouvertement dans l'ancienne colonie britannique.
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