Depuis le début de l'année, l'église anglicane de Weston-super-Mare en Angleterre a introduit les tweets pendant les célébrations pour doper les sermons et aussi la fréquentation. Avec succès.
En Angleterre, à Weston-super-Mare, la parole de Dieu passe par le tweet. Une révolution copernicienne orchestrée par Andrew Alden, prêtre de l'église anglicane de Saint-Paul. Depuis le début de l'année, une fois par mois, les «dimanches Twitter» font le plein. «Si les fidèles ont une question, je les invite à la tweeter et j'y réponds», explique Alden. «À l'époque romaine, ajoute-t-il pour les incrédules, il y avait les routes pour transmettre le message du Christ. Puis il y eut l'imprimerie. Aujourd'hui, nous avons Twitter, Facebook et YouTube… Le message est le même. Seul diffère le support.»
La petite église centenaire de Weston-super-Mare s'est donc dotée de six téléviseurs à écran plat, d'un réseau Wi-Fi et d'un mot de passe adapté: Abraham123. Sur le pupitre en bois du prêtre de Saint-Paul, une Bible de cuir rouge côtoie un iPad. Brian Champness, en charge parfois de l'homélie, est enthousiaste: «Avec Twitter, le sermon n'est plus un monologue, c'est une conversation. C'est d'ailleurs ce que Jésus faisait. Il répondait à des questions.»
«C'est assez perturbant»
Les paroissiens, eux, sont divisés. Question de génération et d'habitudes. Carmen Rogers, une enseignante de 21 ans, est franchement pour. «Twitter m'aide à me concentrer sur le sermon, sinon j'ai tendance à penser à autre chose. C'est comme un cours: si on ne prend pas de notes, ça ne rentre pas.» Mais Adrian Stone, 50 ans, fait plutôt la grimace: «C'est assez perturbant. Le temps de penser à un tweet, de l'écrire et de le corriger, la messe est déjà dite!»
Pour éviter tout dérapage, au fond de l'église, un bénévole filtre. S'il laisse passer «Pige que dalle à ce que dit ce mec», qui fait allusion à l'accent australien du vicaire, il évite la diffusion sur écran de «Y a-t-il quelqu'un de plus petit que notre vicaire?», jugeant cette attaque sur le physique inutilement cruelle.
Andrew Alden affiche sa satisfaction. Les réseaux sociaux, selon lui, ont endigué la désaffection des jeunes. Ils lui ont permis de «rétablir le dialogue avec eux». Grâce à Twitter, la communauté de Saint-Paul serait en pleine expansion.
1 Commentaires
Guissssss
En Mars, 2013 (07:01 AM)...
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