Les forces de l'ordre ont interpellé dans la nuit de dimanche à lundi 148 personnes "notamment pour dégradations, violences ou jets de projectiles", a annoncé lundi matin sur Twitter la Préfecture de police. Des heurts ont opposé les forces de l'ordre et des groupes de jeunes pendant et après le match de la finale de la Ligue des Champions autour du Parc des Princes et de l'avenue des Champs-Élysées où des voitures ont été incendiées et des vitrines de magasins cassées. Il y a par ailleurs eu "404 verbalisations pour non-port du masque sur secteur de port obligatoire", a ajouté la Préfecture.
Ils rêvaient d’une grande fête, leur déception est immense: les supporters du PSG ont assisté à la défaite de leur équipe et la fin de soirée a été marquée par des échauffourées entre des groupes de jeunes et la police. Les 5.000 supporters, qui ont suivi dans une ambiance bouillante la finale de la Ligue des champions depuis le Parc des Princes avaient pourtant donné de la voix malgré le masque. Seule une petite partie des tribunes était occupée par des supporters masqués, mais équipés de drapeaux et de fumigènes.
Mais autour du stade, tout au long du match, des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l’ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes face à des supporters armés de pétards et de feux d’artifice. Et après le match les tensions sont encore montées d’un cran et des heurts ont eu lieu aussi dans le secteur des Champs-Élysées où des véhicules ont été incendiés, des vitrines cassées et des magasins vandalisés.
“Il est 01h00 : à compter de cette heure, toutes (les) personnes se rassemblant sur le secteur des Champs-Élysées seront verbalisées, en vertu de l’arrêté d’interdiction du préfet de Police”, avait tweeté la Préfecture de Police.
“C’est une honte”
“C’est une honte, 45 minutes que l’on attend les pompiers, il y a 50 enfants dans l’immeuble. Y’en a marre de ce pays qui brûle!”, s’insurge Yohan, qui habite un immeuble de la rue Bassano dans laquelle une voiture a été incendiée.
Peu avant une heure du matin, des groupes de jeunes continuaient à affronter la police à coups de jets de bouteilles en verre et de tirs de mortiers d’artifice. Les forces de l’ordre ont utilisé gaz lacrymogènes et lanceurs de balle de défense (LBD) a constaté une journaliste de l’AFP.
Autour du parc des Princes, dès la fin du match, dépités par la défaite de leur équipe, des supporters ont attaqué les balustrades entourant le chantier de rénovation de la fontaine de la porte de Saint-Cloud, avant d’être stoppés par des jets de gaz lacrymogène. Au loin, des feux d’artifice et les détonations sourdes de gros pétards.
Au passage des camions des forces de l’ordre, des jeunes jettent des bouteilles en criant des insultes. “Partez, rentrez chez vous, ça va se transformer en violences urbaines”, conseille aux badauds un groupe de supporters.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a estimé dès les premiers heurts qu’il s’agissait de “débordements inadmissibles”.
Les forces de l’ordre sont également intervenues pour verbaliser les personnes ne portant pas le masque. À 22H30, 274 verbalisations avaient par ailleurs été dressées, notamment dans un bar qui a été évacué à proximité des Champs-Élysées.
À Marseille, autre ambiance: les supporters de l’OM ont explosé de joie après la défaite du PSG, leur rival historique. “C’est jour de fête, ils ont perdu”, s’est exclamé Samir M’Kirech attablé à la terrasse d’un pub sur le Vieux-Port de Marseille.
Le président Emmanuel Macron a fait part sur Twitter de ses “Félicitations au @FCBayern pour sa sixième Ligue des champions et au @PSG_inside pour son parcours exceptionnel”. “L’heure de la victoire viendra pour le football français”, a-t-il ajouté.
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