Une traductrice du Pentagone a été condamnée mercredi 23 juin à 23 ans de prison pour avoir divulgué les noms d'informateurs des Etats-Unis en Irak à une personne liée au Hezbollah libanais.
Mariam Thompson, 62 ans, avait conclu un accord de plaider-coupable avec la justice, et admis avoir transmis des informations classifiées à un Libanais dans l'idée qu'il les transmettrait au Hezbollah, que Washington a placé sur une liste noire d'organisations «terroristes». «Sa peine reflète la gravité de ses actes: elle a trahi la confiance du peuple américain, des sources qu'elle a mises en danger et des troupes avec lesquelles elle travaillait», a commenté dans un communiqué John Demers, en charge des questions de sécurité nationale au ministère de la Justice.
Selon les documents judiciaires, Mariam Thompson travaillait comme interprète sur une base militaire à l'étranger quand elle a noué, en 2017, une relation sur une application vidéo avec un homme qui lui a dit être lié au Hezbollah libanais. «Avec le temps, elle a développé un intérêt romantique pour lui», selon la justice américaine.
En décembre 2019, elle avait été affectée au service des forces spéciales américaines à Erbil, dans le nord de l'Irak, quand les Etats-Unis ont entamé des frappes contre une milice pro-iranienne. Celles-ci ont culminé le 3 janvier avec la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani. Peu après, le contact de Mariam Thompson lui avait demandé des informations sur les informateurs susceptibles d'avoir aidé les Etats-Unis. Elles avaient alors consulté les dossiers de plusieurs sources américaines et lui avait transmis les identités d'au moins huit d'entre eux, ainsi que des informations sur les tactiques des Etats-Unis.
Elle avait été arrêtée par la police fédérale le 27 février 2020.
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