« Aucune région n’est en sécurité », titre le New York Times qui retranscrit la sombre prévision de l’épidémiologiste en chef. Les cas de nouvelles contaminations ont explosé de 80 % en deux semaines, un rebond très inquiétant estime le quotidien. De son côté, le Washington Post propose un tour d’horizon des nouvelles mesures prises par les Etats et les villes les plus touchées : fermeture des restaurants et des supermarchés à Phoenix, port du masque obligatoire à Miami, plages fermées à Los Angeles.
À quelques jours de la fête d’indépendance, « c’est un nouveau coup dur » pour les commerçants américains qui doivent fermer le rideau une nouvelle fois, déplore le journal. Le Boston Globe consacre un article au discours offensif de Joe Biden mardi soir. Une critique au vitriol de la gestion de crise du président Donald Trump : « Nous avons besoin d’un nouveau président », s’est exclamé le candidat démocrate, et pas d’une « pom-pom girl ».
John Roberts, le juge-arbitre de la Cour suprême
Mardi 30 juin, en Louisiane, la Cour suprême avait mis son veto à une loi conservatrice anti-avortement. Ce mercredi 1er juillet, dans le Montana, les juges ont validé une loi permettant de financer des écoles religieuses avec de l’argent public. En ce moment aux États-Unis, la Cour suprême souffle un peu le chaud et le froid : s’exprimant tantôt en faveur de lois conservatrices, tantôt pour des lois progressistes. Pour le Washington Post, la raison principale de ce balancier réside en la personne de John Roberts, le juge en chef de la Cour suprême (le magistrat le plus haut placé aux États-Unis).
Ces dernières semaines, ce conservateur nommé en 2005 par George Bush, a rejoint le camp libéral sur plusieurs décisions : élargissant les droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, transgenres, NDLR) ou protégeant les « dreamers », les migrants arrivés sur le sol américain alors qu’ils étaient mineurs. Mardi 30 juin, il s’est prononcé en faveur d’une loi permettant aux écoles religieuses de recevoir des financements publics. Une décision très attendue chez les conservateurs du Montana. Le vote était serré : cinq voix contre quatre. C’est John Roberts qui a encore fait la différence, fait remarquer le New York Times. « John Roberts était déjà juge en chef de la Cour Suprême, aujourd’hui, il est la Cour ! », titre le quotidien new-yorkais.
Au Mexique, des poursuites engagées dans l’affaire des étudiants disparus d’Ayotzinapa
Presque 6 ans après le massacre de 43 étudiants à Iguala, le procureur général du Mexique a demandé de nouvelles poursuites. C’est ce que l’on apprend dans La Jornada, le quotidien de l’État de Guerrero, théâtre de ces événements en 2014. Dans la nuit du 26 au 27 septembre, les bus qui transportaient des étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa avaient été attaqués dans la ville d’Iguala par des policiers corrompus. Puis, 43 étudiants auraient ensuite été remis entre les mains d’un cartel local.
« Nous menons à bien le processus de vérité historique », a affirmé mardi 30 juin, le procureur général Gertz Manero cité dans El Universal. Il a exigé l’arrestation de 46 fonctionnaires pour « disparitions forcées » et « participation au crime organisé ». L’enquête se poursuit toujours, conclut La Jornada, de nouveaux tests sont en cours pour identifier certains corps tout juste retrouvés.
Une caravane de migrants honduriens en partance pour les États-Unis
En pleine pandémie de coronavirus, un millier de Honduriens, masques sur la bouche et sacs sur le dos, ont quitté la ville de San Pedro Sula en direction du Guatemala, raconte El Heraldo. Ils fuient la crise sanitaire et économique explique le quotidien. Mais de l’autre côté de la frontière, les autorités guatémaltèques n’entendent pas leur laisser le champ libre, elles ont sonné l’alerte rouge, rapporte le journal voisin La República.
Une crispation qui s’explique par l’ampleur de la crise sanitaire. Une bonne partie de cette nouvelle caravane de migrants a donc été interceptée par la police du Honduras. Il est peu probable qu’ils atteignent un jour les États-Unis, estime le quotidien mexicain La Razon, au moment où le continent est devenu le foyer mondial de la pandémie.
Au Brésil, démission du ministre de l’Éducation de Jair Bolsonaro
Un des pays les plus touchés sur le continent reste le Brésil, où le président Jair Bolsonaro a qualifié le virus de « simple grippe ». Le dirigeant d’extrême droite est confronté depuis une semaine à de nouvelles critiques sur son gouvernement : la démission de son troisième ministre de l’éducation fait la une des journaux. Cinq jours seulement après sa nomination, Carlos Decotelli a donc quitté son poste, selon Folha de Sao Paulo. Le désormais ex-ministre de l’Éducation a été rattrapé par la presse nationale pour avoir menti sur son parcours et son CV : il n’a jamais obtenu un doctorat en Argentine, n’a jamais réalisé un post-doctorat en Allemagne et est soupçonné de plagiat dans une thèse qu’il a écrite.
Pour le journal Estadao, cet épisode est à l’image du règne de Bolsonaro : « incohérent ». Le Brésil est d’ailleurs absent de la liste des pays dont les ressortissants sont autorisés à voyager au sein de l’Union européenne. Une décision qui n’étonne pas les journaux brésiliens d’opposition, très critiques à l’égard de la politique sanitaire du président Bolsonaro. Folha de São Paulo consacre un article à l’Uruguay, seul pays du continent dont les ressortissants pourront mettre un pied en Europe à compter de mercredi. Le quotidien retrace la gestion de crise exemplaire de Montevideo : pas de mise en quarantaine, des dépistages massifs et une bonne campagne de sensibilisation.
La presse haïtienne scrute les élections en République dominicaine
Les élections à Saint-Domingue fixées ce dimanche 5 juillet auront des répercussions en Haïti, avertit La Tribune. Dans un éditorial, le journal appelle les hommes politiques haïtiens et les décideurs à être plus attentif au destin du pays voisin. Une éventuelle victoire de la droite à Saint-Domingue aurait notamment des répercussions sur la politique migratoire d’Haïti s’inquiète l’éditorialiste. Six candidats sont en lice pour remplacer le président Danilo Medina.
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