APA-Nouakchott (Mauritanie) L’ex-président du Haut conseil d’Etat qui a pris le pouvoir le 6 août dernier, Mohamed Ould Abdel Aziz, a remporté 52% des suffrages à l'élection présidentielle de samedi sur un total de 500.000 voix et 62% des bureaux de vote déjà décomptées, a appris APA dimanche à Nouakchott de sources bien informées.
Le taux de participation aurait dépassé les 60%.
Quatre candidats ont cependant rejeté les résultats proclamés partiellement, par bureau de vote, depuis dimanche matin par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation.
Ahmed Ould Daddah, Messoud Ould Boulkheir, Ely Ould Mohamed Vall et Hamadi Ould Meimou ont décrit, dans une conférence de presse conjointe dimanche à l’aube, ce qui s'est passé comme "une mascarade de chiffres donnant Mohamed Ould Abdelaziz comme vainqueur au premier tour".
C’est "une tentative de légitimation du putsch", ont-ils aussi déclaré dans un communiqué conjoint qui parle de "manipulation du fichier électoral, utilisation de l'autorité publique et des moyens matériels et humains de l'Etat, corruption et achat des voix, falsification de cartes d'identité et cartes d'électeurs, achat et confiscation des pièces d'identité des électeurs".
Sur la base cela, les protestataires "rejettent catégoriquement ces résultats fabriqués" et "appellent la Communauté internationale à désigner une commission d'enquête pour jeter la lumière sur cette déviation du processus électoral en Mauritanie".
Ils ont appelé également « toutes les instance compétentes, notamment la CENI, le ministère de l'intérieur et le Conseil constitutionnel à refuser de valider cette élection ou ce putsch électoral" et demandé au peuple mauritanien de « se mobiliser pour mettre en échec cette tentative de confiscation » de sa volonté.
Quelque 1.264.670 électeurs mauritaniens ont voté samedi pour choisir leur futur président, dans un scrutin qui devra, en principe, mettre fin à la crise issue du coup d’Etat du 6 août dernier dans ce pays.
Le scrutin a été disputé par 9 candidats dont l’ex président du Haut conseil d’Etat qui a pris le pouvoir le 6 août, le général Mohamed Ould Abdelaziz, chef de file de l’opposition, Ahmed Ould daddah et le président de l’Assemblée nationale, Messoud Ould Boulkheir.
MOO/od/APA
0 Commentaires
Participer à la Discussion