C’est à la fois une force économique, sociale et électorale. Les Sénégalais d’Italie sont montés au créneau pour se faire entendre et exiger plus de respect.
«Penser à une bonne politique d’appui aux émigrés sénégalais vivant en Italie.» C’est le coup de cœur lancé par le président de l’Association des travailleurs sénégalais de Brescia, Nango Seck. En séjour à Dakar, M. Seck en a profité pour lancer un appel aux autorités afin que «les émigrés soient pris en compte dans les politiques de développement». C’est «une nécessité» si l’on sait l’apport de l’émigration dans l’économie du pays. «Mais, depuis la crise mondiale qui n’a pas épargné les Sénégalais d’Italie, l’on ne sent pas l’appui des pouvoirs publics pour venir en aide à ces acteurs incontournables de la vie économique du Sénégal.» M. Seck rappelle que nombre de nos compatriotes pensent au retour au pays, mais ils sont découragés par l’absence de politique d’insertion et d’encouragement à l’investissement. En effet, M. Seck se désole que le Sénégal n’ait «pas suivi les efforts consentis par les autorités italiennes allant dans le sens d’aider les expatriés à préparer leur retour». Lequel retour est devenu «la seule voie qui s’offre aux émigrés, suite aux effets de la crise et à la politique de la gauche italienne au pouvoir». De l’avis de M. Seck, la prise en compte des préoccupations des émigrés «n’est pas négociable en ce sens qu’ils représentent une force plurielle : «économique, politique et électorale». Sur le dernier aspect, Nango Seck, par ailleurs Secrétaire général de la Fédération du Pds en Italie, rappelle que «les Sénégalais régulièrement inscrits sur les listes électorales vont avoisiner les 100 mille». En effet, il explique «qu’on ne peut aspirer gagner des élections au Sénégal sans penser à ce capital électoral, le plus important de la diaspora». Car, «le seul nord de l’Italie a la plus forte population électorale que celle de toute la France», compare-t-il. Dès lors, il est devenu «un impératif de donner aux Sénégalais de l’Italie la place qui est la leur». «Ce message est plus destiné à mon parti qui doit débloquer les moyens pour conserver son bastion de toujours», plaide-t-il.
RETROUVAILLES DE LA FAMILLE LIBERALE - Les «modou-modou» promettent l’enfer à Wade en 2012
Les retours de Idrissa Seck, Aminata Tall et certains militants aux côtés de Wade semblent être un coup dur pour les Sénégalais. Si pour certains, il s’agit d’un manque de respect vis-à-vis des Sénégalais, pour d’autres, ça confirme qu’Idy n’est pas et ne sera jamais crédible vis-à-vis de son peuple. A Brescia, des Sénégalais ont pris le temps de réagir sur la question. Pour certains comme Lamine Sarr, rencontré dans une cabine, «c’est une insulte aux Sénégalais, mais ils sauront que 2012 est pour bientôt. Si c’est pour gagner les élections et faire revivre aux Sénégalais la galère, ils verront le pire». Pour Méty Faye, une restauratrice rencontrée à Naples, «c’est vraiment scandaleux ce qui est en train de se passer chez nous. Ce sont les innocents qui paieront les pots cassés. En tout cas, les immigrés doivent s’unir pour dire à leurs familles de ne plus voter pour ces gens-là». Sa sœur d’ajouter : «Ils sont tous pareils. Il faut savoir qu’au Sénégal, il n’y a pas une opposition digne de ce nom pour pouvoir bousculer ceux qui dirigent. Les Wade, Idy, Tanor, Niasse, Dansokho, Bathily, Djibo et autres sont tous pareils.
NDIAGA NDIAYE et Libasse SARR, (Italie)
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