Alors que le procès de l'assassinat de Kim Jong-nam, demi-frère du leader nord-coréen, débute à Kuala Lumpur (Malaisie), les premiers éléments émergent sur les méthodes machiavéliques de Pyongyang... Rappel des faits. le 13 février dernier, Kim Jong-nam arrive à l'aéroport de Kuala Lumpur. Le fils en exil de l'ex-dirigeant nord-coréen Kim Jong-il et demi-frère de l'actuel leader Kim Jong-un s'apprête à embarquer quand une femme s'approche de lui pour l'asperger d'un liquide huileux. Quelques minutes plus tard, Kim Jong-nam meurt d'asphyxie sous l'effet fatal du VX, un puissant poison à l'efficacité instantanée.
Encombrant demi-frère du chef suprême, Kim Jong-nam vient d'être assassiné en public. Un meurtre sans aucun doute commandité par Pyongyang. C'est du moins ce que le procès, qui vient de s'ouvrir en Malaisie, tentera de prouver. L'encombrant Kim Jong-nam Le magazine américain GQ revient en détail sur la méthode utilisée par la Corée du Nord pour faire disparaître ce membre de la famille devenu "dangereux", à la légitimité en effet susceptible de déstabiliser l'État.
Seules les deux femmes comparaissent mais l'ombre menaçante du régime stalinien rampe sur les murs du tribunal: comment ces deux jeunes femmes sans histoire ont-elles pu se retrouver au centre d'un tel complot international? Manipulation machiavélique Selon la même source, relayée par Le Courrier international, l'accusée indonésienne Siti Aisyah aurait été manipulée d'une bien étrange manière. En janvier 2017, cette prostituée est présentée à un client inhabituel.
Ce dernier lui explique qu'il produit une série, filmée en caméra cachée, diffusée en Chine et au Japon. Il lui propose alors d'être sa complice pour réaliser quelques séquences humoristiques. Un job facile et bien rémunéré, à 200 dollars la prestation. Elle ne se méfie pas: tout se passe en public. Tueuse... à son insu Les mises en scène se succèdent, dans différents pays. Siti s'envole même pour le Cambodge pour l'une de ces capsules. Le 13 février, on lui désigne une "victime" à l'aéroport de Kuala Lumpur. Elle reproduit sans broncher les mêmes gestes, répétés à maintes reprises.
Elle ignore alors qu'elle vient d'assassiner Kim Jong-nam. Incrédulité Selon GQ, l'accusée aurait pris connaissance de sa propre manipulation et de l'identité de la victime plusieurs jours après les faits: "Quand elle comprend enfin que l'homme qu'elle a touché à l'aéroport est mort et qu'il s'agit de Kim Jong-nam, elle fond en larmes dans sa cellule", relate Le Courrier international. Aujourd'hui, elle plaide non coupable, tout comme sa complice, la Vietnamienne Daon Thi Huong. Le résumé de l'affaire à découvrir sur le reportage ci-dessous.
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