La France a dénoncé ce mardi l' « acte criminel » perpétré à l'encontre de l'opposant russe Alexeï Navalny, victime d'un empoisonnement selon l'Allemagne, et a réclamé aux autorités russes une « enquête rapide et transparente », a indiqué le Quai d'Orsay.
« La France exprime sa profonde préoccupation devant cet acte criminel perpétré à l'encontre d'un acteur majeur de la vie politique russe », a déclaré ce mardi dans un communiqué le ministère, jugeant « indispensable que les autorités russes diligentent une enquête rapide et transparente qui permette d'établir les circonstances dans lesquelles cet acte a été commis ».
Paris estime que « les responsables de cet acte devront être identifiés et traduits devant la justice » et réitère sa volonté d'apporter à l'opposant ainsi qu'à ses proches son « appui dans ces circonstances difficiles ».
Peu avant, le Kremlin avait jugé hâtives les conclusions des médecins allemands ayant conclu à l'empoisonnement d'Alexeï Navalny.
Paris et Berlin au diapason
La position de Quai d'Orsay rejoint celle de la diplomatie allemande. Plus tôt, la chancelière Angela Merkel avait appelé, par communiqué, la Russie « à résoudre de manière urgente cette affaire jusque dans les moindres détails et en pleine transparence ».
Même son de cloche du côté des instances européennes, avec la demande de Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, d'une « enquête indépendante et transparente » sur ce qui « semble être une atteinte à la vie de M. Navalny ».
L'opposant restait mardi en coma artificiel, dans un état grave, même si sa vie n'est pas en danger. Les médecins de l'hôpital de la Charité de Berlin se sont refusés à tout pronostic quant à l'évolution de son état de santé.
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