Plus de 70% des médias d'Afghanistan ont fermé depuis la prise du pouvoir par les talibans le 15 août dernier, selon le Comité pour la sécurité des journalistes afghans (AJSC). Une centaine d'entre eux ont même lancé en septembre dernier un appel aux institutions internationales par l’intermédiaire de l’organisation Reporters sans frontières (RSF), soulignant les premiers signes d’une répression générale.
Avec notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali
Ali est journaliste pour une télévision locale à Kaboul. Il préfère parler avec un nom d’emprunt pour des raisons de sécurité. Il a peur. Depuis que les talibans ont pris le pouvoir, il a subi plusieurs actes de violence. Le dernier en date remonte à quelques semaines lorsqu’il couvrait une manifestation contre l’Émirat islamique d’Afghanistan. « Quand nous sommes arrivés sur place, raconte-t-il, les services de renseignements des talibans étaient là. Ils ne nous ont même pas demandé qui nous étions ou ce que nous faisions là. Ils se sont mis à nous battre et à nous insulter. »
Ce jour-là, c’est la deuxième fois qu'Ali est battu par des talibans depuis que les fondamentalistes religieux ont pris le pouvoir.
Avec notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali
Ali est journaliste pour une télévision locale à Kaboul. Il préfère parler avec un nom d’emprunt pour des raisons de sécurité. Il a peur. Depuis que les talibans ont pris le pouvoir, il a subi plusieurs actes de violence. Le dernier en date remonte à quelques semaines lorsqu’il couvrait une manifestation contre l’Émirat islamique d’Afghanistan. « Quand nous sommes arrivés sur place, raconte-t-il, les services de renseignements des talibans étaient là. Ils ne nous ont même pas demandé qui nous étions ou ce que nous faisions là. Ils se sont mis à nous battre et à nous insulter. »
Ce jour-là, c’est la deuxième fois qu'Ali est battu par des talibans depuis que les fondamentalistes religieux ont pris le pouvoir.
« Des douleurs partout dans mon corps »
« Ils nous ont chassé de l’endroit où on était, poursuit-il. Et ils nous disaient que s’ils nous revoyaient quelque part, où que ce soit, ils nous tireraient dessus. Ils nous ont dit de déguerpir le plus vite possible. J’avais des douleurs partout dans mon corps pendant une semaine après cet épisode. »
Personne n’ose aller au poste de police ou au ministère de l’Information pour se plaindre, déplore-t-il. Comme beaucoup d’autres journalistes en Afghanistan, Ali confie faire désormais son travail en étant terrorisé.
« Ils nous ont chassé de l’endroit où on était, poursuit-il. Et ils nous disaient que s’ils nous revoyaient quelque part, où que ce soit, ils nous tireraient dessus. Ils nous ont dit de déguerpir le plus vite possible. J’avais des douleurs partout dans mon corps pendant une semaine après cet épisode. »
Personne n’ose aller au poste de police ou au ministère de l’Information pour se plaindre, déplore-t-il. Comme beaucoup d’autres journalistes en Afghanistan, Ali confie faire désormais son travail en étant terrorisé.
2 Commentaires
Pragmatika
En Novembre, 2021 (11:42 AM)Participer à la Discussion