En attendant, l'ambassade de France à Kaboul a été délocalisée à l'aéroport et Paris déploie des renforts militaires aux Emirats pour évacuer ses ressortissants d'Afghanistan.
Un Conseil de défense relatif à la situation en Afghanistan se tiendra lundi à 12h en visioconférence, a indiqué dimanche l'Élysée. La France met actuellement «tout en œuvre pour assurer la sécurité des Français» encore en Afghanistan, sa «priorité absolue», et Emmanuel Macron «suit heure par heure la dégradation très préoccupante de la situation», avait déjà expliqué la présidence française, alors que les talibans sont aux portes de Kaboul.
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Dans le même temps, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé qu'il déployait des renforts militaires aux Emirats arabes unis (EAU) pour faciliter l'évacuation de ses ressortissants, après avoir déplacé son ambassade à l'aéroport de Kaboul.
«Le ministère des armées va déployer dans les prochaines heures des renforts militaires et des moyens aériens aux Émirats arabes unis, pour que de premières évacuations vers Abou Dabi puissent commencer», a indiqué le quai d'Orsay dans un communiqué, ajoutant avoir aussi «décidé de relocaliser l'ambassade sur le site de l'aéroport de Kaboul (...) pour procéder notamment à l'évacuation de l'ensemble de nos compatriotes qui se trouveraient encore dans le pays».
Des «opérations d'évacuation méthodique»
Le président Ashraf Ghani a fui l'Afghanistan dimanche, laissant de fait le pouvoir aux talibans qui ont atteint Kaboul, symbole de leur victoire militaire totale, en une offensive de tout juste 10 jours. Le mouvement islamiste radical s'apprête à revenir au pouvoir, 20 ans après en avoir été chassé par une coalition menée par les États-Unis en raison de son refus de livrer le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
«L'ambassade et le centre de crise et de soutien du ministère de l'Europe et des affaires étrangères sont en contact avec les Français qui se sont signalés», précise Paris qui rappelle que ces «opérations d'évacuation méthodique de nos ressortissants sont en cours depuis des semaines» et qu'un vol spécial avait été affrété dès le 16 juillet.
La France a par ailleurs réitéré sa volonté de «continuer de mettre en protection les personnalités de la société civile afghane, défenseurs des droits, artistes et journalistes particulièrement menacés pour leur engagement. Tout est mis en oeuvre actuellement pour maintenir, autant que possible, une capacité de délivrance des visas depuis l'aéroport de Kaboul».
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