Trois réfugiés Syriens ont été arrêtés mardi 13 septembre dans le nord de l'Allemagne. Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière a mentionné des liens avec les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, évoquant une "possible cellule dormante".
"L'état actuel des investigations de la police criminelle fédérale indique des liens avec les assaillants de Paris de novembre 2015", a dit Thomas de Maizière, précisant que les trois suspects, arrivés l'an dernier dans le pays lors de l'afflux de demandeurs d'asile, avaient obtenu leurs papiers d'identité auprès des mêmes groupes que les tueurs du 13 novembre.
Les trois hommes Mahir Al-H., 27 ans, Mohamed A., 26 ans, et Ibrahim M. 18 ans ont été interpellés dans le Schleswig-Holstein et leurs appartements font l'objet de perquisitions. Ils étaient arrivés en Allemagne en novembre 2015, au pic de la crise migratoire qui a vu un million de demandeurs d'asile entrer dans le pays.
"En l'état actuel des investigations de la police criminelle, les trois accusés sont soupçonnés d'être venus en Allemagne sur ordre de l'organisation Etat islamique pour soit exécuter une mission, soit pour se tenir prêt en vue d'instructions", selon un communiqué du parquet qui a décidé de les poursuivre pour appartenance à une "organisation terroriste étrangère".
Mahir Al-H. est soupçonné d'avoir rejoint l'EI en septembre 2015 et d'avoir bénéficié d'une "courte" formation aux armes à Raqa, le bastion du groupe dans le nord de la Syrie. Le mois suivant lui et ses deux complices présumés ont pris la route de l'Europe, via la Turquie et la Grèce, sur ordre d'un responsable de l'EI chargé "des attentats hors du territoire de l'Etat islamique".
"Aucune mission ou instruction précise n'a été jusqu'à présent mise en évidence par les enquêteurs", selon le parquet. Quelque 200 policiers ont participé à l'opération, selon la même source.
L'Allemagne a été visée en juillet par deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique et commis par des migrants. Les autorités allemandes ont à maintes reprises appelé à ne pas faire l'amalgame entre migrants et "terroristes", tout en reconnaissant que des militants d'organisations jihadistes ont pu se glisser dans le flot des réfugiés.
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Anonyme
En Septembre, 2016 (06:24 AM)Participer à la Discussion