Après deux ans d’instruction, l’enquête judiciaire sur le meurtre de l’étudiant sénégalais Samba Lampsar Sall à Saint-Pétersbourg est sur le point d’être bouclée. Ses présumés meurtriers seront bientôt jugés. 
L’acte d’accusation traduisant les quatorze militants de l’extrême droite russe, arrêtés dans le cadre de l’assassinat de l’étudiant sénégalais Samba Lampsar Sall, en dernière année de télécommunications, à Saint-Pétersbourg, le 7 avril 2006, devrait être déposé le 9 décembre et le procès s’ouvrir quinze jours plus tard. Ces présumés meurtriers de Samba Lampsar Sall seront jugés en Cour d’assises pour répondre de leur acte odieux qui avait choqué les Sénégalais, mais également toute la communauté internationale. En effet, ce meurtre gratuit n’était motivé que par la haine et le racisme.
Dès le début, le président de la République, Me Abdoulaye Wade, a pris l’affaire à bras le corps, en ne ménageant aucun effort pour que la lumière soit faite. Ainsi, sur son instruction, l’Etat du Sénégal s’est constitué partie civile et n’écarte pas de faire traduire devant la justice sénégalaise les présumés meurtriers de Samba Lampsar Sall, comme l’y autorise la loi adoptée en 2008 sur la compétence universelle qui permet aux juridictions sénégalaises de connaître des infractions commises à l’étranger par des étrangers dont la victime est sénégalaise. En outre, il a engagé à ses frais deux ténors du barreau russe pour défendre les intérêts de l’Etat et de la famille de Samba Lampsar Sall. Il s’agit du vice-président du barreau de Russie, Me Tchinovaev, et de Me Alexandre Golstein. Ces deux avocats réputés suivent cette affaire qui a connu plusieurs manœuvres dilatoires tendant à retarder le plus longtemps possible le procès. Parmi les raisons explicatives, il y a naturellement les avocats de la défense au nombre d’une vingtaine qui font tout pour retarder le jugement et l’Etat russe qui fait du dilatoire pour que la population traumatisée par les meurtres à caractère raciste fasse un peu le vide.
Samba Lampsar Sall était un brillant étudiant sénégalais en dernière année de télécommunications à l’Université d’Etat des télécommunications Bontch-Brouévitch. Il était sur le point de soutenir sa thèse d’Etat et son retour au bercail programmé une semaine plus tard quand, de retour d’une soirée, il a été abattu d’un fusil alors qu’il était en compagnie de six autres étudiants africains. Un assassinat qui aura d’autant choqué les autorités de son université que ce jeune Sénégalais était brillant, comme elles en ont témoigné en plusieurs occasions et comme le prouvent les résultats qu’il avait obtenus puisqu’il terminera major de sa promotion. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs certains croient savoir que les assassins de Samba Lampsar Sall ont bien choisi leur cible qui avait un avenir promoteur. Malheureusement, son chemin a croisé celui de ces militants d’extrême droite aveuglés par la haine et la xénophonie qui n’ont d’autre mode d’expression que la violence dévastatrice pour des familles entières.
Mais pour perpétuer la mémoire de Samba Lampsar Sall, l’Université d’Etat de Bontch-Brouévitch organise chaque année des journées culturelles durant lesquelles, deux bourses financées par l’université sont accordées à deux étudiants étrangers. C’est sûr que la communauté internationale, dont l’Onu en tête, qui avait vigoureusement condamné ce meurtre, va se mobiliser pour le procès de ses meurtriers prévu dans les prochains jours.
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