Il n’y avait pas eu aussi peu de naissances aux Etats-Unis depuis 32 ans, à une époque où il y avait 90 millions d’Américains en moins. Le taux de natalité dans le pays continue en effet de baisser : -2 % par rapport à 2017. Cela devient une tendance notable puisque c’est la quatrième année consécutive, et que cela va commencer à obliger les économistes et démographes à revoir leurs perspectives.
Le taux de remplacement pour une population est de 2,1 enfants par femme. On en était bien loin l’an passé aux États-Unis : 1,7 enfant par femme, soit le taux de fécondité le plus bas de l’histoire du pays.
La natalité baisse dans quasiment toutes les catégories d’âge ou d’origine, à l’exception des femmes de l'île d'Hawaï ou de celles venant des îles du Pacifique, et surtout des 35-44 ans.
Pour expliquer cette baisse des naissances, beaucoup évoquent la grande crise économique. C’était certes il y a 10 ans, mais il reste toujours plus difficile de fonder un foyer quand on démarre dans la vie active. La prévention des grossesses précoces semble aussi plus efficace. Depuis 2007, les jeunes filles autour de 20 ans font 4 % d’enfants en moins chaque année.
Autre explication avancée : le streaming. Finies les pages de publicité qui donnaient aux couples quelques minutes pour se rapprocher ; ils peuvent désormais rester devant leur écran jusqu’à épuisement. Cela aurait eu pour conséquence de faire baisser le nombre de rapports sexuels, et donc de grossesses.
La baisse de la natalité américaine est en tout cas à rapprocher d’un autre chiffre, celui de l’espérance de vie. Celle-ci diminue depuis plusieurs années aux États-Unis pour s’établir à 78 ans, soit quatre de moins qu’en France. Principale raison invoquée : le crise des opioïdes, qui provoque des dizaines de milliers d’overdoses chaque année.
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