La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a annoncé jeudi qu'elle avait programmé l'audition mercredi prochain du chef de cabinet d'Emmanuel Macron, François-Xavier Lauch. Cette audition marquera la reprise des travaux de la commission, interrompus pour la pause estivale, et par là-même le retour sur le devant de la scène médiatique de l'affaire, la plus grave crise politique que M. Macron a essuyée depuis son élection en 2017.
Deux motions de censure
L'affaire avait entraîné le dépôt de deux motions de censure au Parlement, une de droite et une de gauche, dans une unité exceptionnelle. Les deux motions n'avaient cependant pas été adoptées. Éric Bio Farina Le chef de cabinet François-Xavier Lauch, qui a un rang inférieur au secrétaire général et au directeur de cabinet, sera entendu le même jour que le général Éric Bio Farina, commandant militaire de la présidence de la République, et Maxence Creusat, commissaire de police à la direction de l'ordre public et de la circulation de la préfecture de police de Paris, a précisé la commission dans un communiqué.
Alexandre Benalla était "chargé de mission" en matière de sécurité, en tant qu'adjoint de M. Lauch. Une audition possible Le président de la commission, le sénateur de droite Philippe Bas, a confirmé qu'il n'excluait pas d'entendre Alexandre Benalla lui-même. "On verra dans une dizaine de jours, on a déjà un calendrier chargé à partir de la semaine prochaine", a-t-il noté sur la chaîne d'information continue LCI.
Les faits L'affaire Benalla avait débuté le 18 juillet quand le quotidien Le Monde révélait qu'un mystérieux jeune barbu, coiffé d'un casque à visière de policier, qui avait molesté deux manifestants le 1er mai à Paris, n'était autre qu'un collaborateur, qui plus est "proche", du président Macron. Dès le lendemain, la justice ouvrait une enquête, alors qu'un jour après les faits, le 2 mai, M. Benalla avait été simplement suspendu quinze jours, sans que la justice ne soit informée, contrairement à une obligation stipulée par la loi.
Un "scandale d'Etat" L'opposition de droite et de gauche y a dès lors vu une "dissimulation" et donc un "scandale d'Etat". Après avoir été licencié, M. Benalla était inculpé le 22 juillet. Les auditions devant les commissions d'enquête parlementaire se sont succédé une bonne partie de l'été devant les caméras, dopant les audiences des chaînes d'information, avec notamment celle du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui s'est défaussé sur l'Elysée.
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