Le ministre français de l'Intérieur, sous le feu des critiques des écologistes et de l'extrême gauche après la mort d'un jeune manifestant dans le Tarn, a déclaré mercredi à Europe 1 qu'il n'avait "aucunement l'intention" de démissionner.
"Je n'ai aucunement l'intention de partir alors que je fais mon devoir avec le sens de l'Etat et de la République", a dit Bernard Cazeneuve.
Selon le procureur d'Albi, Rémi Fraisse, 21 ans, retrouvé mort dans la nuit de samedi à dimanche sur le chantier contesté du barrage de Sivens, a sans doute été victime d'une grenade offensive du type de celles utilisées par les forces de l'ordre.
Bernard Cazeneuve a promis des sanctions si une faute grave était établie par les enquêtes en cours mais il a également pris de nouveau la défense des forces de l'ordre, cibles selon lui, depuis des semaines, d'une "violence intolérable".
"A Sivens, depuis le début du mois de septembre, 56 policiers et gendarmes ont été blessés, il y a eu 81 procédures judiciaires ouvertes", a-t-il rappelé.
"J'ai passé tout mon week-end en liaison avec ceux qui étaient en charge du maintien de l'ordre à appeler à la prudence, parce que je sentais cette violence et je voyais les provocations", a-t-il ajouté.
(Emmanuel Jarry)
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