Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a jugé vendredi «stupéfiant» le «refus» de Donald Trump de condamner les suprémacistes blancs, lors d'un discours à charge contre le président américain dans l'Etat-clé du Michigan, à 18 jours du scrutin. L'ancien vice-président américain prononçait ces mots aux côtés de la gouverneure du Michigan, Gretchen Whitmer, une farouche opposante de Donald Trump récemment visée par un complot d'hommes d'extrême droite qui voulaient l'enlever et la «juger» pour «trahison».
«Ne vous y trompez pas, ce sont des terroristes de l'intérieur», a lancé Joe Biden, 77 ans, à Southfield, devant une vingtaine d'invités et des journalistes.
«C'est le genre de comportement qu'on pourrait attendre (du groupe) Etat islamique», a-t-il ajouté. «Cela devrait choquer les consciences de tous les Américains, de tous les Américains, et le refus de condamner ces types est stupéfiant», a-t-il tonné. «Il n'y a pas de place pour la haine en Amérique», a répété Joe Biden, en promettant une nouvelle fois de rassembler les Américains s'il est élu. Sur Twitter, le président républicain n'avait exprimé aucune sympathie à l'égard de Gretchen Whitmer au jour de l'annonce de ce complot, le 8 octobre.
«Plutôt que de dire merci» pour l'action du FBI «elle me traite de suprémaciste blanc», s'était-il plaint. «Je ne tolère AUCUNE violence extrême» avait-il cependant ajouté. Le milliardaire républicain avait auparavant fait polémique en évitant de condamner explicitement les suprémacistes blancs lors du premier débat contre Joe Biden le 29 septembre. Il avait en revanche appelé les Proud Boys, un groupuscule nationaliste, à «se tenir prêts». Visiblement ravi de la formulation présidentielle, le groupe paramilitaire avait immédiatement adopté le slogan, postant sur les réseaux sociaux un logo avec la mention «Stand Back, Stand By» - les mots du président. Face au tollé, Donald Trump avait deux jours plus tard affirmé qu'il condamnait «tous les suprémacistes blancs».
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