Sa victoire aux législatives prouve selon lui la “décision irréfutable, irrésistible et incontestable” des Britanniques de sortir de l’Union européenne.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis ce vendredi 13 décembre de réaliser le Brexit ”à temps” le 31 janvier après sa victoire écrasante aux législatives, qui montre selon lui la “décision irréfutable, irrésistible et incontestable” des Britanniques de sortir de l’Union européenne.
Après trois ans de désaccords sur le Brexit, “je vais mettre fin à ces absurdités et nous allons le réaliser à temps d’ici au 31 janvier”, a déclaré le dirigeant conservateur devant ses partisans.
Les résultats publiés jusqu’à ce vendredi matin ont confirmé la tendance donnée par les premières estimations: une majorité incontestable pour les tories. Ces derniers n’avaient plus exercé un tel contrôle sur le Parlement depuis Margaret Thatcher en 1987, grâce à la prise de circonscriptions ouvrières détenues depuis des décennies par les travaillistes.
Un “tremblement de terre” qui redessine le paysage politique britannique
Après dépouillement dans 649 circonscriptions sur 650, le parti de Boris Johnson avait raflé 364 sièges à la Chambre des communes, contre 317 remportés en 2017. Principale formation d’opposition, les travaillistes s’effondrent à 203 sièges (contre 262), plaçant leur très à gauche chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable.
Boris Johnson a évoqué un “tremblement de terre” qui redessine le paysage politique britannique. Il se rendra à Buckingham Palace vendredi pour être renommé Premier ministre par la reine Elizabeth II.
Le slogan “Réalisons le Brexit!”, que le bouillonnant dirigeant à la tignasse blonde a répété à l’envi durant sa campagne, a fait mouche auprès des électeurs lassés de plusieurs années de psychodrame.
Se voulant rassembleur, Boris Johnson s’est dit “touché” de la “confiance” accordée par les électeurs: “Votre main a peut-être tremblé avant de mettre une croix à côté des conservateurs sur le bulletin de vote et vous avez peut-être l’intention de revenir au Labour la prochaine fois”.
L’UE “prête” à passer à l’étape suivante
Le dirigeant a été félicité par son fidèle soutien, le président américain Donald Trump, qui lui a promis sur Twitter “un énorme nouvel accord commercial après le BREXIT”, “potentiellement beaucoup plus gros et plus lucratif que n’importe quel accord qui pourrait être conclu avec l’Union européenne”.
A Bruxelles, où les dirigeants européens sont réunis en sommet, la France a salué une “clarification”. Et l’UE est “prête” à passer à la phase suivante, selon le nouveau président du Conseil européen Charles Michel, celle des difficiles négociations sur la relation commerciale.
Boris Johnson veut les conclure avant la fin 2020: mission impossible vu la complexité du sujet, estiment bien des analystes. Les investisseurs ont néanmoins choisi de se réjouir de la levée de l’incertitude pesant sur l’économie britannique. Face à l’euro, la livre a atteint un sommet depuis juillet 2016.
Pour le travailliste Jeremy Corbyn, 70 ans, c’est l’humiliation. “Très déçu”, ce dernier a annoncé qu’il ne conduirait pas le parti aux prochaines élections, tout en souhaitant voir son parti entamer une “réflexion”.
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