Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
C’était la première grève générale depuis 22 ans et elle a mobilisé dans plus d’une dizaine de grandes villes du pays à l'appel des syndicats. Au cœur des revendications, la réduction du temps de travail hebdomadaire, de 44 à 40 heures par semaine. Mais aussi des slogans reprisaux protestataires de juin qui exigeaient plus d’investissement dans la santé et l’éducation. Une victoire en demi-teinte cependant, car à Sao Paulo, par exemple, d’où était partie la contestation le mois dernier, moins de 10 000 personnes ont manifesté.
Mais les grévistes ont réussi à bloquer plus de 80 routes, et paralysé les transports publics dans presque tout le pays. Nombres de banques, de postes et d’administrations étaient fermées faute de fonctionnaires. Et le plus grand port d’Amérique latine, à Santos, sur la côte atlantique, a été bloqué toute la journée.
Une autre grève en août ?
L’un des leaders de la deuxième centrale syndicale du pays a estimé que cette journée de protestation avait permis « de faire chauffer le moteur ». Estimant que si le gouvernement ne répondait pas aux revendications, une « véritable grève générale » serait organisée durant le mois d’août. Comme si la journée d’hier n’avait été en réalité qu’un tour de chauffe. Ce mouvement de protestation ne semble d’ailleurs pas avoir véritablement inquiété la présidente brésilienne Dilma Rousseff. Elle n’a pas attendu la fin de la journée pour prendre l’avion pour se rendre à Montevideo, dans l’Uruguay voisin, où elle assiste aujourd’hui au sommet du Mercosur.
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