Une collision entre un avion de ligne d'Air France et un bombardier russe a été évitée de peu le 14 mars à plusieurs milliers de mètres d'altitude dans le ciel de Moscou, rapporte vendredi le quotidien Izvestia.Peu après son décollage de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, l'Airbus A319 d'Air France KLM, assurant la liaison Moscou-Paris (vol AF-1645), est passé à environ 100 mètres du bombardier Tupolev Tu-95, a indiqué au journal une source au sein de l'agence fédérale russe de l'aviation (Rosaviatsia). L'avion militaire russe est passé si près de l'Airbus que les membres d'équipage ont entendu le bruit des hélices du bombardier dont la conception remonte à l'époque soviétique, selon la même source.
Le pilote d'Air France KLM a ensuite dénoncé le danger provoqué par cette proximité dans une note parvenue à Rosaviatsia via le ministère français des Affaires étrangères, ajoute Izvestia. La distance minimale de sécurité entre deux avions dans le ciel est de 1.000 pieds (305 mètres), observe le quotidien. La direction générale du contrôle aérien de la région de Moscou estime en revanche que cette situation ne présentait aucun danger. Les deux avions se sont croisés de très près au moment où l'Airbus A319 était monté à 8.000 mètres d'altitude tandis que le bombardier effectuait une descente.
L'incident pourrait être lié au départ retardé de l'Airbus qui devait décoller de Cheremetievo à 14H50 mais s'est envolé à 15H03, selon une source aéroportuaire citée par Izvestia. Le directeur général du contrôle aérien de la région de Moscou, Igor Moïssenko, a déclaré au journal que le détail des faits et les responsabilités seraient établis à l'issue des travaux de la commission qui enquête sur cet incident.
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