Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé mardi des "campagnes irresponsables et médiocres" contre la police, faisant allusion à une affiche d'une branche de la CGT déplorant des violences policières. Sur cette affiche, qui a hérissé les syndicats de policiers, apparaissent une matraque, un écusson de CRS et une flaque de sang, assortis de l'inscription "la police doit protéger les citoyens et non les frapper, stop à la violence". "Ce ne sont pas des campagnes irresponsables et médiocres qui parviendront à abîmer l'image que les Français ont des policiers et des gendarmes, ni la gratitude qu'ils aiment à leur témoigner", a déclaré Bernard Cazeneuve.
"Les Français, soyez-en sûrs, savent ce qu'ils vous doivent", a également dit le ministre lors de ce discours, place Beauvau. Le syndicat Synergie Officiers a vu dans l'affiche de la CGT un "déferlement de haine et de violence à l'égard de la police", Alliance Police nationale "un appel à la haine", l'Unsa Police "une insulte faite aux CRS" et Unité SGP Police-Force Ouvrière un message "indigne d’une organisation syndicale". La classe politique a également réagi à la polémique, y compris à gauche où le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a parlé sur France 2 d'un symptôme de la "gauchisation" de la CGT.
Interrogé par BFM TV en marge du 51e congrès de son syndicat à Marseille, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a pris ses distances avec l'initiative d'Info'Com, la section des salariés de l'information et la communication. "Cette affiche, elle n'est pas sur le site de la confédération CGT, c'est une affiche d'un syndicat de la CGT. Chaque syndicat à la CGT a ses formes d'expression", a-t-il dit. "Sur le fond, je pense que cette affiche veut dénoncer ceux qui donnent les ordres aux policiers et non pas le travail des policiers", a ajouté Philippe Martinez.
(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)
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