Le cofondateur du Front national et père de la présidente du parti, Jean-Marie Le Pen, a jugé lundi que le changement du nom du parti était un “assassinat politique”. “Je trouve désastreux que l’on abandonne le nom du Front national car c’est un repère inimitable et incontournable”, a dit Jean-Marie Le Pen sur France inter, en ajoutant que c’était “un véritable assassinat politique”. “Le Front national qui a 46 ans, qui a mené bataille comme un brise-glace dans l’Arctique pendant des années et des années. C’est plus qu’une appellation, c’est plus qu’un groupement, c’est une âme. C’est une histoire, c’est un passé.
Et faire fi de tout cela me paraît désastreux.” Marine Le Pen, réélue dimanche à la présidence du Front national, a proposé à ses adhérents de rebaptiser le parti d’extrême droite “Rassemblement national”, si les militants donnent leur assentiment, pour conjurer la méfiance tenace qu’il inspire auprès des autres formations et des électeurs. “Marine Le Pen a manqué d’imagination, semble-t-il, parce que Rassemblement national ce n’est pas franchement très nouveau.
En effet, je l’ai déjà utilisé deux fois, une fois aux cantonales en 1985 et aux législatives en 1986”, a ajouté son père. Jean-Marie Le Pen a assuré qu’il n’adhérerait pas au “Rassemblement national” et a ouvert la porte à l’idée de réutiliser le nom du Front national pour des projets à venir. “Si Madame Le Pen abandonne le titre de Front national, je crois que j’ai plus le droit que quiconque à en user”, a-t-il dit sans préciser la nature de ses projets. Les militants ont adopté les nouveaux statuts du parti dimanche, qui suppriment notamment la fonction de président d’honneur, occupée depuis 2011 par Jean-Marie Le Pen.
Caroline Pailliez
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