Un chef de l'Armée de libération nationale (ELN) a été tué par l'armée colombienne lundi dans le nord du pays. Quinze jours plus tôt, le président Juan Manuel Santos appelait à la reprise des pourparlers avec cette dernière guérilla active.
L'armée colombienne a annoncé, lundi 2 avril, avoir tué un responsable de l'Armée de libération nationale (ELN). "Nous avons eu mené une opération à l'aube lundi contre l'ELN, qui a permis de neutraliser l'un des responsables", a déclaré le ministre de la Défense, Luis Carlos Villegas.
Il s'agit de José Trinidad Chinchilla, alias "Breimar". Le commandant de l'armée, le général Ricardo Gómez Nieto, a déclaré sur Twitter que Chinchilla était "le chef de l'ELN à Catatumbo" (nord du pays).
Considérée comme la dernière rébellion active du pays par le gouvernement, l'Armée de libération nationale, forte d'environ 1 500 combattants, est engagée depuis février 2017 dans des pourparlers de paix avec le gouvernement pour mettre fin à plus de 50 ans de confrontation armée.
Un cessez-le-feu bilatéral était entré en vigueur du 1er octobre 2017 au 9 janvier 2018, mais n'avait pas été renouvelé après une série d'attentats à l'explosif de la guérilla. Huit policiers avaient été tués, sans compter plusieurs dizaines de blessés.
"Réactiver le dialogue"
Mi-mars, le président de la ColombieJuan Manuel Santos avait ordonné la reprise des pourparlers. "En pensant à la vie, à sauver des vies, pour atteindre une paix complète en Colombie, j'ai décidé de reprendre les dialogues de paix avec l'ELN, avait-il déclaré. J'ai donné des instructions au chef négociateur, Gustavo Bell, de se rendre à Quito pour réactiver le dialogue."
Cette décision faisait suite au cessez-le-feu unilatéral observé par l'ELN lors des dernières élections législatives. Sans préciser la date de reprise des pourparlers, le président a ajouté que les parties discuteraient d'"un nouveau cessez-le-feu et arrêt des hostilités, ample et vérifiable, qui évite de perdre d'autres vies". L'ELN avait salué cette décision dans un communiqué.
Élu à la présidence en 2010, Juan Manuel Santos tente, avant la fin de son mandat prévu pour août, de conclure un accord de paix similaire à celui signé en 2016 avec la puissante guérilla des Farc, aujourd'hui désarmée et reconvertie en parti politique.
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