Une dizaine de personnes a été interpellée dans la nuit de lundi à mardi 21 avril. Toutes ont été placées en garde à vue pour participation à un groupement en vue de commettre des dégradations. En plein confinement, la situation est scrutée à la loupe par les préfets et les maires de la petite couronne parisienne.
Les tensions se sont déplacées de l'ouest vers le nord du département des Hauts-de-Seine. Lundi soir vers 22h45, c'est Asnières qui a été touchée par des violences, puis Villeneuve-la-Garenne vers minuit et Clichy une heure plus tard. Aucun blessé n'est à déplorer et les dégâts se limitent à des incendies de poubelles. Les forces de l'ordre ont également dû faire face à des jets de projectiles et à des tirs de mortier d'artifice.
Plus tard dans la soirée, des incidents similaires se sont répétés en Seine-Saint-Denis, notamment à Clichy-sous-Bois, Montreuil, Drancy ou encore Villepinte.
Alors que les premières semaines du confinement avaient été relativement calmes en banlieue, ces tensions interviennent après un accident entre une moto et une voiture de police dans lequel le motard de 30 ans a été grièvement blessé samedi 18 avril dernier à Villeneuve-la-Garenne dans des circonstances encore floues. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes.
Les préfets des départements concernés demandent aux forces de l'ordre une réponse maîtrisée face à ces tensions. Ce mardi 21 avril, le maire de Clichy-sous-Bois prévient quant à lui qu'avec le confinement, sa ville est sur une poudrière et qu'il suffirait d'une étincelle pour que la situation s'embrase réellement. Selon lui, la crise sanitaire fait exploser les inégalités sociales et accélère les difficultés des plus précaires.
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