La situation est loin de s’apaiser. Si au Sénégal seules quelques organisations de défense des droits de l’homme (Ondh, Raddho) et le gouvernement du Sénégal, à travers son ministre des Affaires étrangères, ont jugé utile de dénoncer les fouilles dont l’ancien Président du Sénégal a été victime, au Canada, le débat fait toujours rage. La Chambre des communes (le Parlement canadien) s’est jointe à l’affaire pour exiger la démission du ministre canadien de la Francophonie Josée Verner qualifié d’incompétente alors que le Premier ministre du gouvernement à qui il est demandé de remanier son équipe, essaie de sauver les meubles. Pendant ce temps, le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf continue à calmer le jeu.
La Rencontre africaine des droits de l’homme (Raddho) a dénoncé un acte de « racisme primaire » suite à la fouille dont le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf dont a été victime. Mais l’organisation dirigée par Alioune Tine n’est pas la seule à avoir piqué sa petite colère. Au Canada, plus qu’au Sénégal, cette fouille, banalisée par Diouf, secoue le landernau politique canadien. La presse locale veut bien relever que si Abdou Diouf a subi un contrôle de sécurité à l’aéroport de Pearson de Toronto, c’est parce qu’aucun ministre canadien ne l’a accueilli à l’aéroport, et « une rencontre prévue avec le Premier ministre M.Harper à Ottawa a été annulée peu avant l’heure prévue », peut-on lire dans le site internet de Radio Canada. Hier encore lundi, le sujet était encore à l’ordre du jour à la Chambre des communes (l’équivalent de l’Assemblée nationale). Et l’opposition canadienne a profité de cette tribune pour exiger que le gouvernement présente des excuses publiques comme l’a demandé le Sénégal, par le canal du ministères des Affaires étrangères. Et le Premier ministre canadien, Stephan Harper, à qui il a été demandé de battre sa coulpe pour ce faire, a écarté une telle perspective sous le motif que Diouf lui-même considère que l’incident était clos. « Le député libéral de Bourassa, Denis Coderre, a rappelé le mauvais traitement réservé à Abdou Diouf à son arrivée à l’aéroport de Toronto et a cité une des responsables de la sécurité à l’aéroport, qui aurait dit au diplomate sénégalais « qu’on le renverrait par avion s’il ne se soumettait pas à la fouille corporelle et que même s’il s’appelait Jacques Chirac », il subirait le même sort », rapporte Radio Canada. Même le ministre de la Francophonie, Josée Verner n’a pas échappé aux attaques des députés canadiens qui l’ont qualifiée d’ « incompétente », rapporte la même source qui ajoute que le député M.Coderre a demandé au Premier ministre canadien de procéder à un remaniement ministériel. Une perspective écartée par le chef du gouvernement cacadien qui a rappelé que "le Secrétaire général de la Francophonie a mentionné le bon travail de Josée Verner à Saint-Boniface lors de leur entretien téléphonique ».
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