Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres estimait, la semaine dernière, à environ 3 000 milliards de dollars, les besoins des pays du Sud pour affronter la pandémie. Les économistes de l’ONU et plus particulièrement de la Conférence pour le commerce et le développement (Cnuced) ont peaufiné les calculs.
« Quoi qu’il coûte », c’est le titre en forme de clin d’oeil au président français du programme concocté par la Cnuced.
Les économistes de l’ONU estiment à 2 500 milliards de dollars, l’aide à verser aux pays en développement : 500 millards, sous forme de « plan Marshall » pour la santé, 1 000 milliards pour aider les États à surmonter les conséquences des confinements et de la chute des échanges mondiaux et 1 000 autres milliards pour qu’ils paient leurs dettes.
La Cnuced souhaite un moratoire sur le remboursement des dettes, voire un nouveau mécanisme d’annulation. C’est le point central de cette étude car la dette des pays pauvres les empêche de répondre à la pandémie.
La Cnuced souligne que les efforts du FMI et de la Banque mondiale ne suffiront pas et que les pays riches doivent ouvrir le robinet du crédit, comme ils le font pour leurs économies.
Pour l’instant, l’idée d’un moratoire sur les dettes n’a pas encore entrainé de décision de la part des pays riches, mais la Cnuced se veut optimiste. Il y va de la croissance globale. Mieux vaut payer tout de suite que de devoir, dans un an, remettre sur pied des économies ruinées, ce qui serait plus coûteux encore, explique un économiste onusien.
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