Les discothèques avaient saisi le Conseil d’État pour ouvrir cet été. Leur recours a été débouté, lundi, par la haute juridiction administrative qui estime que l’interdiction d’exploitation édictée par le gouvernement ne «?revêt pas un caractère disproportionné?».
Le Conseil d’État a estimé lundi 13 juillet que la fermeture prolongée des discothèques n’était pas «?disproportionnée?», rejetant un recours de celles-ci pour rouvrir leurs portes, ne serait-ce qu’en proposant un service de bar.
La haute juridiction administrative a débouté le Syndicat national des discothèques et lieux de loisir (SNDLL) d’un recours en référé contre la décision du gouvernement de prolonger la fermeture des discothèques.
Les discothèques espéraient pouvoir rouvrir le 10 juillet, mais le gouvernement a invoqué un risque trop grand de dissémination du nouveau coronavirus.
«?Témoignage d’une forme de défiance?»
«?Eu égard au caractère clos des établissements en cause, à la nature d’activité physique de la danse ainsi qu’à la difficulté de garantir le port du masque ou le respect des règles de distanciation sociale dans un contexte festif, il n’apparaît pas?» que l’interdiction d’exploitation édictée par le gouvernement «?revêt […] un caractère disproportionné?», a estimé le Conseil d’État.
«?On laisse les bars faire la discothèque mais on refuse aux discothèques le droit d’exploiter en bar?», a déploré l’avocat du SNDLL, Me Henri de Beauregard.
«?À l’heure ou l’on rouvre les stades, les salles d’entraînement aux sports de combat… Cette décision témoigne aussi d’une forme de défiance à l’endroit des discothèques?», a-t-il regretté.
«?La moitié des clubs vont disparaître?», soit environ 800 discothèques si une réouverture n’est décrétée qu’en septembre, avait de son côté estimé le 12 juillet Matthieu Lebrun, porte-parole des gérants de discothèques de Normandie, venu manifester avec quelque 200 autres professionnels à proximité du ministère de la Santé, au centre de Paris.
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