Le Groupe de travail international sur la Côte d’Ivoire (Gti) a remis samedi à Abidjan au nouveau Premier ministre, Charles Konan Banny, une feuille de route destinée à encadrer le processus de paix dans ce pays.
Cette feuille de route, devait être soumise à analyse au cours de la troisième réunion de cette institution prévue hier à Abidjan, définit les principales activités d’un chronogramme que le gouvernement devra s’atteler à réaliser dans le cadre du processus de paix.
Chargé de suivre le `processus de paix, conformément à la résolution 1 633 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, le Gti va également analyser la délicate question de la prorogation du mandat des députés ivoiriens, qui a expiré légalement le 16 décembre dernier.
Sur cette question, les différentes parties ivoiriennes peinent à s’accorder sur une position, selon le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Pierre Schori, qui copréside le Gti.
En effet, au cours d’une conférence de presse donnée mercredi à Abidjan, la présidente du groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (Fpi, parti présidentiel), Simone Ehivet Gbagbo, avait menacé de ne prendre en considération aucune recommandation du Gti lors de sa réunion.
Mme Gbagbo estimait que le débat était “clos” en se référant à l’avis prononcé le 15 décembre par le Conseil constitutionnel et préconisant «le maintien du Parlement dans sa composition actuelle avec tous ses pouvoirs, jusqu’à la tenue d’élections prochaines».
Du côté de l’opposition, pendant que les uns réclament le maintien du Parlement avec les salaires et les avantages des députés, les autres militent en faveur de la «suspension pure et simple» de l’institution qui, selon eux, n’existe plus depuis le 16 décembre 2005.
La réunion du Gti d’hier, qui est très attendue par les uns et les autres, devrait être déterminante pour la poursuite ou non du processus de paix, estiment les observateurs.
Coprésidé par Pierre Schori et le ministre nigérian des Affaires étrangères, Oluyemi Adeniji, le Gti rassemble une dizaine de pays influents sur le plan international et dans la sous-région ouest-africaine, ainsi que des organisations internationales.
Sa première réunion s’est tenue le 8 novembre dernier à Abidjan, soit trois semaines après l’adoption de la résolution 1 633, qui maintient le Président, Laurent Gbagbo, en fonction pour une période maximale de douze mois au cours de laquelle un Premier ministre de consensus aux pouvoirs élargis conduira la transition vers des élections devant se tenir au plus tard en octobre 2006.
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