Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a salué dimanche "l'exploit extraordinaire" du Royaume-Uni qui, en dix semaines, a administré au moins une dose de vaccin contre le coronavirus à plus de 15 millions de personnes.
Près d'un quart de la population britannique a déjà reçu au moins une dose d'un vaccin contre le Covid-19. C'est cet "exploit extraordinaire" du Royaume-Uni que le Premier ministre Boris Johnson a salué dimanche 14 février, lui permettant de remplir son objectif et d'aborder une nouvelle phase dans sa campagne de vaccination.
Critiqué à maintes reprises pour ses lenteurs et ses hésitations, Boris Johnson est ainsi parvenu à gagner son ambitieux pari d'avoir offert à la mi-février un vaccin aux quatre catégories prioritaires regroupant les plus de 70 ans et les personnes les plus fragiles ou les plus exposées au coronavirus.
Depuis la première injection le 8 décembre, 15 062 189 personnes – sur une population totale de 66 millions d'habitants – ont ainsi reçu une première dose de vaccin contre le coronavirus et 537 715 une deuxième, selon les chiffres fournis dimanche.
"Ce pays a accompli une prouesse extraordinaire", s'est félicité Boris Johnson dans une vidéo postée sur Twitter, saluant un effort "national" dans tout le Royaume-Uni. "On l'a fait ensemble", a souligné le chef du gouvernement conservateur, qui voit l'unité du royaume se lézarder du fait des velléités d'indépendance de plus en plus fortes de l'europhile Écosse après le Brexit.
We have vaccinated over 15 million people. This is an incredible UK-wide achievement.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) February 14, 2021
Thank you to the scientists, factory workers, delivery drivers, NHS staff, volunteers and many more who made this astounding feat possible. pic.twitter.com/YOCFAywROA
"NOUVELLE FANTASTIQUE : plus de 15 MILLIONS de personnes ont maintenant reçu leur premier vaccin contre le Covid", a salué sur Twitter le ministre de la Santé, Matt Hancock.
Cette bonne nouvelle intervient à une semaine de l'annonce, attendue pour le 22 février, de la "feuille de route" du gouvernement de Boris Johnson en vue de progressivement envisager la sortie du confinement – le troisième au Royaume-Uni –, instauré depuis le début de l'année face à un variant plus contagieux, qui a donné lieu à une explosion de l'épidémie.
Bientôt un assouplissement "prudent" ?
Car le pays d'Europe qui vaccine le plus est aussi celui qui présente le plus lourd bilan humain, avec plus de 117 000 morts.
Boris Johnson s'est dit "optimiste" samedi quant à la possibilité d'aller vers un assouplissement "prudent" du confinement, en marge d'une visite dans une usine de production de vaccins.
Le gouvernement espère pouvoir rouvrir les écoles à partir du 8 mars et assouplir certaines des mesures de restriction, pour autoriser les rencontres entre deux personnes de foyers différents en extérieur.
À partir de lundi, le Royaume-Uni aborde une nouvelle étape dans sa campagne de vaccination, qui va s'élargir aux personnes âgées de 65 à 69 ans. Et d'ici au mois de mai, le gouvernement veut avoir vacciné tous les plus de 50 ans.
"Il reste tant à faire", a déclaré le ministre de la Santé, Matt Hancock, appelant tous ceux qui sont éligibles à "prendre rendez-vous". "Ce vaccin est notre voie vers la liberté, nous vaincrons ce virus injection après injection", a-t-il ajouté.
Quarantaine à l'hôtel
Dès le printemps dernier, le gouvernement britannique avait mis sur pied une "task force" pour soutenir la recherche, notamment l'Université d'Oxford et son partenariat avec AstraZeneca, faire des commandes massives des vaccins les plus prometteurs avant même les résultats des recherches et en favoriser la production à grande échelle.
Hôpitaux, stades ou même cathédrales : le Royaume-Uni distribue massivement les vaccins Pfizer/BioNTech et AstraZeneca – qui seront rejoints au printemps par le vaccin Moderna – avec l'aide de dizaines de milliers de bénévoles.
Pour éviter l'importation de nouveaux variants qui pourraient résister aux vaccins actuels, un système de quarantaine à l'hôtel obligatoire entrera en vigueur lundi en Angleterre. Il ne concerne que les résidents britanniques et les citoyens irlandais arrivant de 33 pays actuellement classés à haut risque, en provenance desquels les arrivées pour les non-résidents sont déjà interdites. Tous les pays d'Amérique du Sud figurent sur cette "liste rouge", ainsi que l'Afrique du Sud.
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