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Les avions en vol devront donner leur position toutes les quinze minutes, recommande l’OACI.
Six ans après le crash du Rio-Paris d’Air France et un an après la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines , l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a enfin accouché de mesures destinées à renforcer la sécurité aérienne. Réunis à Montréal, les représentants des 191 Etats membres de cette agence de l’ONU, chargée de réglementer le transport aérien international, sont tombés d’accord sur la nécessité d’améliorer le suivi des avions en vol, afin d’accélérer l’arrivée des équipes de recherche.
L’OACI propose d’imposer à tout vol, à compter de novembre 2016, de se géolocaliser au minimum toutes les quinze minutes, par quelques moyens techniques que ce soit, et même minute après minute, en cas de détresse. De quoi réduire la zone de recherche en cas de crash à un rayon de 6 miles nautiques (11,1 km).
L’OACI recommande également d’imposer l’installation d’enregistreurs de vol éjectables en cas de choc et flottants en cas de crash en mer, sur tous les nouveaux avions à compter de 2021. Cela afin de faciliter la récupération des données du vol. Cette solution a été jugée préférable à la transmission satellitaire des données.
Enfin, l’OACI préconise la création d’une base de données sur Internet, répertoriant toutes les informations sur les zones de conflit et les risques qu’elles présentent.
Il s’agit évidemment d’éviter la répétition du drame du vol MH17 de la Malaysia Airlines , abattu au-dessus de l’est de l’Ukraine en juillet dernier.
Vote de l’assemblée générale de l’OACI en novembre
Ces recommandations devront encore être votées par l’assemblée générale des Etats membres, en novembre prochain. Et comme toujours avec l’OACI, de nouveaux reports ne sont pas à exclure. La Russie a déjà indiqué qu’elle ferait d’autres propositions concernant les zones de conflit. Mais bon nombre d’Etats et de compagnies aériennes n’ont pas attendu le vote de l’OACI pour commencer à appliquer ces recommandations.
Les trois-quarts des avions long-courriers occidentaux sont déjà dotés d’un système d’émission de messages techniques, dont la fréquence peut monter à un par minute en cas d’urgence. C’est notamment le cas d’Air France. Quant aux enregistreurs de vol éjectables, déjà opérationnels sur des avions militaires, Airbus et l’Agence européenne de sécurité aérienne se sont lancés dans un programme d’évaluation des solutions techniques. Les premiers pourraient faire leur apparition sur l’A350.
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