Edouard Philippe a entamé jeudi une série de consultations des corps intermédiaires pour préparer la “grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale” promise par Emmanuel Macron face à la fronde des “Gilets jaunes”. Le Premier ministre recevra, sur deux jours et aux côtés de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault et du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy, les collèges du Conseil national de la transition écologique (CNTE), une instance de consultation de 50 membres. Après les représentants des collectivités territoriales, le chef du gouvernement recevra jeudi à Matignon les représentants du patronat, les associations de la société civile et les parlementaires.
Vendredi, les représentants des syndicats seront à leur tour reçus puis Patrick Bernasconi, président du Conseil économique, social et environnemental et membre de droit du CNTE. Dans l’après-midi, des porte-parole des “Gilets jaunes”, dont certains se sont entretenus mardi soir avec François de Rugy, seront reçus par le Premier ministre. “Ce qui est important, c’est qu’on puisse avoir des interlocuteurs, le plus représentatifs possible et qu’on puisse avec eux mais aussi plus largement (...) construire collectivement des solutions”, a souligné la ministre des Transports Elisabeth Borne sur Public Sénat.
“Demain, il (Edouard Philippe) sera à l’écoute des Gilets jaunes” qui ont annoncé avoir été invités à 14h00, a-t-elle ajouté. Concernant le mouvement de protestation, “il y a aussi quand même une difficulté à avoir des interlocuteurs”. “Ils ont commencé à se structurer, c’est récent, et donc ça va nous permettre d’engager des discussions avec eux (...) mais aussi avec des forces vives, avec des élus, avec des entreprises, des syndicats, des associations”, a-t-elle dit. “Il faut que le dialogue puisse s’engager”.
Sur BFM TV-RMC mercredi matin, le Premier ministre s’était dit prêt à recevoir “une délégation représentative de ‘Gilets jaunes’”. “Je le ferai avec la volonté d’écoute et de dialogue et en essayant de prendre en compte ce qu’ils formulent parce que dans ce qu’ils formulent il y a beaucoup de choses très légitimes, des choses qui doivent être entendues”, avait-il dit.
Marine Pennetier, avec Simon Carraud, édité par Yves Clarisse
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