Des centaines de personnes ont défilé lundi entre les places de la République et de la Bastille, à Paris, pour lancer un premier avertissement social à Emmanuel Macron, au lendemain de son élection à la présidence de la République. En ce jour férié en raison du 8-Mai, plusieurs syndicats dont la CGT, Sud et l'Unef, réunis dans le collectif Front social, ont appelé à lancer un message au fondateur du mouvement En Marche !, élu dimanche avec 66,1% des voix contre la candidate d'extrême droite, Marine Le Pen.
"En Marche vers la guerre sociale", "Nos voix ne rentrent pas dans leurs urnes", pouvait-on lire sur des banderoles brandies par les manifestants, encadrés par un important dispositif de sécurité. Dès l'annonce des résultats dimanche soir, les centrales syndicales ont mis en garde le président élu contre un "troisième tour social", en particulier s'il légifère par ordonnances sur le droit du travail. "S'il persiste dans l'idée de faire des ordonnances au mois de juillet, ça veut dire qu'il va balayer le dialogue social et la concertation :
il y aura problème d'une manière ou d'une autre, donc on attend de voir", a déclaré sur franceinfo le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. "Je ne vois pas quelle est l'organisation syndicale, quelle qu'elle soit aujourd'hui, sans parler du fond, qui peut accepter que ça passe à la schlague avec des ordonnances", a-t-il ajouté. (Jean-Paul Pélissier et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
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