Plusieurs fusils d'assaut dont des kalachnikov et des explosifs dont du TATP, ont été retrouvés jeudi soir dans un appartement à Argenteuil (Val d'Oise) occupé par Reda Kriket, interpellé jeudi pour un projet d'attentat en France, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. Outre une petite quantité de TATP prêt à l'emploi, de l'acétone et de l'eau oxygénée, ingrédients entrant dans la composition de cet explosif ont été retrouvées, ont expliqué des sources policières, confirmant des informations de presse. Cet explosif est utilisé fréquemment par les jihadistes du groupe Etat islamique.
Interpellé à Boulogne-Billancourt Reda Kriket, 34 ans, a été interpellé jeudi à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) pour un projet d'attentat en France par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L'an passé, il avait été condamné en Belgique en son absence avec Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques du 13 novembre, dans un procès de filière jihadiste vers la Syrie. Pas de lien avec Bruxelles et Paris A ce stade, il n'existe pas de lien entre l'interpellation de cet homme et celle de six hommes jeudi soir à Bruxelles, ont affirmé des sources policières.
Jeudi soir, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait affirmé qu'"aucun élément tangible ne relie ce projet aux attentats de Paris et de Bruxelles". Profil de Reda Kriket Né le 17 janvier 1982 à Courbevoie (Hauts-de-Seine), Reda Kriket, de nationalité française, résidait à Ixelles, commune de Bruxelles, lorsqu'un mandat d'arrêt international a été émis contre lui en mars 2014. Il a également été condamné plusieurs fois en France pour des délits de droit commun, a indiqué une source proche de l'enquête, sans donner de détails.
Lien avec Khalid Zerkani Lors d'un vaste procès d'acheminement de jihadistes vers la Syrie, une filière dirigée par un Bruxellois de 41 ans, Khalid Zerkani, qualifié par les autorités judiciaires belges de "plus grand recruteur de candidats au jihad qu'on ait jamais connu en Belgique", Reda Kriket avait écopé en juillet 2015 de dix ans de prison par défaut, le jugement soulignant qu'il avait déjà été condamné à cinq ans de prison à Nanterre en 2005. Financier D'après les éléments de l'enquête, il a joué un rôle important dans le financement de la filière, en reversant une partie du montant de ses braquages et activités de recel, au nom du principe musulman de la Ghanima (le partage du butin de guerre).
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Anonyme
En Mars, 2016 (16:32 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (17:29 PM)Participer à la Discussion