La police turque a dispersé à coups de gaz lacrymogènes et de balles caoutchoutées lundi des manifestants pro-kurdes venus rendre hommage aux 103 victimes de l'attentat de la gare d'Ankara survenu il y un an, selon des journalistes de l'AFP sur place. Le 10 octobre 2015, alors qu'une manifestation de sympathisants de la cause kurde allait se mettre en branle pour demander l'arrêt de la guerre dans le sud-est de la Turquie, deux kamikazes avaient actionné leurs charges explosives, tuant 103 personnes et en blessant 500 autres. Cet attentat, le pire qu'ait connu la Turquie dans son histoire moderne, a été attribué par les autorités au groupe Etat islamique (EI).
Environ 150 manifestants se sont rassemblés lundi peu avant 10H04, heure précise à laquelle était survenu l'attentat, aux abords de la gare d'Ankara, encerclée par les forces de l'ordre équipées de camions munis de canons à eau. Les manifestants, tenus à distance de la place, criaient "Etat assassin" tout en jetant des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré des balles en caoutchouc pour disperser la foule.
Des centaines de personnes agitant des drapeaux ont également été empêchées par la police anti-émeutes de participer au rassemblement, auquel prenait part le leader du Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde), Selahattin Demirtas. Dimanche, au cours d'un premier rassemblement organisé à Bursa (nord-ouest de la Turquie) en mémoire des victimes de l'attentat, des échauffourées avaient éclaté entre la police et les manifestants.
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