Les maires de plusieurs grandes villes américaines, réunis en congrès cette semaine à Mexico, ont appelé vendredi à "construire des ponts" avec le Mexique au lieu de "murs", en réponse aux menaces du président élu Donald Trump. "D'autres pensent qu'ils peuvent ériger des murs, mais nous, nous croyons que nous pouvons construire des ponts pour passer au-dessus de ces murs", a déclaré le maire de Seattle, Ed Murray, aux côtés de ses homologues de Washington, New York, Austin, Phoenix et Portland.
"Nous ne sommes pas naïfs par rapport au contexte politique auquel nous serons confrontés à l'avenir, mais nous croyons que nous pouvons exercer une influence", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Il s'exprimait dans le cadre du sommet du Cities 40 (C40) à Mexico. Le C40, qui rassemble désormais 90 villes -dont Rio, Caracas, New York, Paris, Dakar, Johannesburg, Addis Abeba, Séoul, Pékin, Shanghai, Athènes, Istanbul ou Londres-, représente au total 650 millions de personnes et 25% du PIB mondial.
"Les valeurs ne changent pas à cause d'une élection" "Nous tous, nous reconnaissons qu'une élection ne va pas transformer les habitants des villes des Etats-Unis, les valeurs ne changent pas à cause d'une journée d'élection", a ajouté Muriel Bowser, maire de Washington D.C, en faisant également allusion aux positions climatosceptiques de Donald Trump. Donald Trump prendra ses fonctions de président des Etats-Unis le 20 janvier. Durant sa campagne, le magnat new-yorkais de l'immobilier avait qualifié les migrants mexicains de violeurs et de trafiquants de drogue, et promis de faire construire un mur à la frontière que paierait le Mexique.
Il s'est également engagé à prendre des mesures protectionnistes pour protéger les emplois américains, en renégociant, voire en abrogeant le traité de libre-échange nord-américain (Alena) qui réunit les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. M. Trump avait également qualifié le changement climatique de "canular" inventé par les Chinois.
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